Ce roman est à l’image de sa couverture : tout en nuances, à l’apparence calme de cette mer qui a l’air en formation, mais avec au bout la lumière qui pointe …
La narratrice quitte tout pour se retrouver à Tunis, et tenter d’oublier, ou du moins de panser le traumatisme qui l’a amené là. Ni tout à fait chez elle, ni complètement chez les autres, elle va par petite touche faire rentrer son lecteur, tout doucement dans l’univers de Tunisoises, et dresser un tableau tout en modulation, mais sans concession. De femme blessée, ne livrant son histoire que par bribes, elle parviendra à se libérer de par le malheur des autres, d’une autre en particulier, Farah, dont l’histoire cruelle et malheureusement habituelle des femmes vivant de ce côté-ci de la méditerranée.
« Tu apprends qu’exister femme, c’est exister dans la dépendance du désir qu’on est sommée d’inspirer. »
« Ce pays n’est pas fait pour les amoureux; nulle part un banc où s’asseoir paisiblement »
Habilement construit, ce roman est également joliment écrit ; tantôt la prose est imagée, elliptique, tantôt elle se fait plus chaotique, plus sèche, sans verbe.
Sans qu’il y ait forcément une part autobiographique dans cette histoire, l’auteur y met forcément de ses expériences de vie en Algérie, puis en Tunisie. Cela donne une sensibilité particulière pour un roman de l’intime qui se laisse lire d’une traite.
« Les femmes que je croise dans la rue, et cela m’a intriguée dès le premier jour, je leur ressemble, oui, je me reconnais avant tout méditerranéenne, parfois cela vient même avant ma conscience d’être européenne. J’ai envie d’aimer ce pays, qui m’appelle, je le voudrais, à une étreinte privative. »
A nouveau merci à Libfly, et, aux éditions Elyzad, pour cet ouvrage de la collection éclats de vie qui renferme de véritables pépites de lecture, comme on en trouve rarement ailleurs.
Tunis,par hasard, Anne -Christine Tinel
Elyzad-collection éclats de vie; Février 2008
184 pages
4ème de couverture :
Une jeune Française quitte son pays après avoir vécu un traumatisme. Elle s’installe à Tunis pour se perdre dans l’oubli de sa propre douleur. Son regard sur la société est souvent sans concessions, parce qu’elle-même est blessée. Pourtant, une rencontre avec sa voisine, Farah, va donner lieu à une plongée dans le récit, à travers lequel la narratrice tente de percer le secret de cette femme tunisienne, qui l’intronise dans la vie des Orientaux. Dans le temps où elle cherche à comprendre Farah, de façon assez énigmatique elle se réconcilie avec elle-même, et avec son passé.
Quelques mots à propos de l'auteur:
Née en 1968 à Lyon, agrégée de lettres modernes, Anne-Christine Tinel a une pratique diversifiée de l’écriture, à travers celle de livrets d'opéra et de pièces de théâtre.
C'est dans la région du Luberon, en 1996 qu'Anne-Christine Tinel a concrétisé sa vocation d'écriture pour la scène : au Festival classique de Haute-Provence, la Compagnie Crue présente Dialogue parmi les eaux mortes, un opéra contemporain de David Ducros dont elle écrit le livret. Ce compagnonnage avec le compositeur se poursuit à l'occasion de Vent debout, avec la coopérative artistique Pôle Sud, regroupant danseurs, musiciens, plasticiens, comédiens. Une expérience collective de la création qui se double d'un travail plus solitaire, allant du poème à des ouvrages à horizon romanesque.
Viennent ensuite sept années de vie tunisienne par lesquelles Anne-Christine Tinel renoue avec une enfance vécue en Algérie. Parallèlement à l’enseignement de la littérature et de l’histoire à l’université de Tunis, elle mène plusieurs projets d’écriture pour le théâtre (notamment La nouvelle gueule du loup en 2004 et La dépossession en 2006), et publie son premier roman Tunis, par hasard (elyzad, 2008). Le travail qu'elle avait par ailleurs inauguré au contact de peintres et plasticiens en France se poursuit, prend d'autres formes, allant du poème à l'essai, avec des créateurs tunisiens.
En 2007, elle rentre en France. Actuellement, elle vit dans le Gers où elle se consacre essentiellement à l’écriture. En 2009, elle est cofondatrice de Komma, collectif artistique. L'avaleur de couleuvres, farce tendue est en cours de création.
Son deuxième roman L’œil postiche de la statue kongo paraît aux éditions elyzad en novembre 2009.
La narratrice quitte tout pour se retrouver à Tunis, et tenter d’oublier, ou du moins de panser le traumatisme qui l’a amené là. Ni tout à fait chez elle, ni complètement chez les autres, elle va par petite touche faire rentrer son lecteur, tout doucement dans l’univers de Tunisoises, et dresser un tableau tout en modulation, mais sans concession. De femme blessée, ne livrant son histoire que par bribes, elle parviendra à se libérer de par le malheur des autres, d’une autre en particulier, Farah, dont l’histoire cruelle et malheureusement habituelle des femmes vivant de ce côté-ci de la méditerranée.
« Tu apprends qu’exister femme, c’est exister dans la dépendance du désir qu’on est sommée d’inspirer. »
« Ce pays n’est pas fait pour les amoureux; nulle part un banc où s’asseoir paisiblement »
Habilement construit, ce roman est également joliment écrit ; tantôt la prose est imagée, elliptique, tantôt elle se fait plus chaotique, plus sèche, sans verbe.
Sans qu’il y ait forcément une part autobiographique dans cette histoire, l’auteur y met forcément de ses expériences de vie en Algérie, puis en Tunisie. Cela donne une sensibilité particulière pour un roman de l’intime qui se laisse lire d’une traite.
« Les femmes que je croise dans la rue, et cela m’a intriguée dès le premier jour, je leur ressemble, oui, je me reconnais avant tout méditerranéenne, parfois cela vient même avant ma conscience d’être européenne. J’ai envie d’aimer ce pays, qui m’appelle, je le voudrais, à une étreinte privative. »
A nouveau merci à Libfly, et, aux éditions Elyzad, pour cet ouvrage de la collection éclats de vie qui renferme de véritables pépites de lecture, comme on en trouve rarement ailleurs.
Tunis,par hasard, Anne -Christine Tinel
Elyzad-collection éclats de vie; Février 2008
184 pages
4ème de couverture :
Une jeune Française quitte son pays après avoir vécu un traumatisme. Elle s’installe à Tunis pour se perdre dans l’oubli de sa propre douleur. Son regard sur la société est souvent sans concessions, parce qu’elle-même est blessée. Pourtant, une rencontre avec sa voisine, Farah, va donner lieu à une plongée dans le récit, à travers lequel la narratrice tente de percer le secret de cette femme tunisienne, qui l’intronise dans la vie des Orientaux. Dans le temps où elle cherche à comprendre Farah, de façon assez énigmatique elle se réconcilie avec elle-même, et avec son passé.
Quelques mots à propos de l'auteur:
Née en 1968 à Lyon, agrégée de lettres modernes, Anne-Christine Tinel a une pratique diversifiée de l’écriture, à travers celle de livrets d'opéra et de pièces de théâtre.
C'est dans la région du Luberon, en 1996 qu'Anne-Christine Tinel a concrétisé sa vocation d'écriture pour la scène : au Festival classique de Haute-Provence, la Compagnie Crue présente Dialogue parmi les eaux mortes, un opéra contemporain de David Ducros dont elle écrit le livret. Ce compagnonnage avec le compositeur se poursuit à l'occasion de Vent debout, avec la coopérative artistique Pôle Sud, regroupant danseurs, musiciens, plasticiens, comédiens. Une expérience collective de la création qui se double d'un travail plus solitaire, allant du poème à des ouvrages à horizon romanesque.
Viennent ensuite sept années de vie tunisienne par lesquelles Anne-Christine Tinel renoue avec une enfance vécue en Algérie. Parallèlement à l’enseignement de la littérature et de l’histoire à l’université de Tunis, elle mène plusieurs projets d’écriture pour le théâtre (notamment La nouvelle gueule du loup en 2004 et La dépossession en 2006), et publie son premier roman Tunis, par hasard (elyzad, 2008). Le travail qu'elle avait par ailleurs inauguré au contact de peintres et plasticiens en France se poursuit, prend d'autres formes, allant du poème à l'essai, avec des créateurs tunisiens.
En 2007, elle rentre en France. Actuellement, elle vit dans le Gers où elle se consacre essentiellement à l’écriture. En 2009, elle est cofondatrice de Komma, collectif artistique. L'avaleur de couleuvres, farce tendue est en cours de création.
Son deuxième roman L’œil postiche de la statue kongo paraît aux éditions elyzad en novembre 2009.
Pour un nom de lieu dans le chalenge petit bac d'Enna .
Pour le challenge proposé par Anne.
Elles sont vraiment très jolies les couvertures d'Elysad, et tu as encore fait là une belle découverte...
RépondreSupprimerJe l'avais envisagé et à te lire, je vais le regretter et essayer de le trouver en bibliothèque.
RépondreSupprimerNous avons tous fait de belles découvertes avec cette opération Maghreb
Je l'ai choisi aussi parce que personne ne l'avait lu et tu m'as devancée...Je l'ai commencé (30 pages) et pour l'instant, je trouve le style très télégraphique. Il y a comme un sentiment d'urgence.A suivre
RépondreSupprimerJe note ! Le sujet me tente et si c'est joliment écrit, je n'ai aucune raison de résister.
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