13 heures
dans la vie d’un musicien…13 heures qui valent une vie ; 13 heures qui vont
changer beaucoup de choses…
Metin
Arditi, que j’ai découvert au hasard d’un jury littéraire, et que j’ai depuis
adopté signe une œuvre intimiste, aux personnages fouillés jusqu’à l’âme. Mot
après mots, il dévoile Aldo, de la même manière que ce dernier déroule sa
partition, note à note. Aldo va vivre les pires heures qu’il soit donné de
vivre à un musicien avant de se produire. Il suffit de quelques feuillets
manuscrits pour le faire douter, pour que surgisse ce qui a nourrit sa vocation
d’artiste.
Roman qui peut parfois être dérangeant, la pension Marguerite, néanmoins vous
saisit très fort, vous happe. Troublante Anna qui donne le même prénom du père
à son fils, qui ira jusqu’à adopter son art pour mieux le faire revivre auprès
de son fils. Souvent la confusion des deux interpelle le lecteur. Troublante également
l’analogie entre les cordes vocales d’Anna et les cordes du violon qui donnent du
souci au musicien à quelques heures d’un concert important.
Comme le
souligne Anna dans son testament, « on
digère son passé comme on peut ». Aldo après tant d’années d’oubli, d’enfouissement,
digèrera le sien le temps du Larghetto et du rondo final qui accompagne la
rédaction de ces impressions.
La pension Marguerite, Metin Arditi
Actes
Sud (20/12/2005)/ Babel (08/2007)
153
/155 pages
4ème de couverture :
En une
journée, la vie d'Aldo Neri, violoniste virtuose, va basculer : alors qu'il
s'apprête à donner un grand concert à Paris, il reçoit une enveloppe à son
hôtel, adressée par le psychanalyste de sa mère, Anna, contenant des liasses de
feuillets manuscrits rédigés par celle-ci peu avant son suicide. Rongé par la
curiosité, terrifié par ce qu'il pourrait découvrir, Aldo se lance dans la
lecture compulsive de ces notes, qui reviennent sur la rencontre de la jeune
Anna avec un ventriloque qui allait devenir le père de son fils. Ce roman
troublant confronte son personnage aux souvenirs enfouis et menaçants, aux
blessures de l'âme qui ont marqué l'homme et forgé l'artiste. La musique, qui
exprime si bien l'indicible, y tient une place considérable.
A propos de l'auteur :
Écrivain, né
à Ankara en 1945, homme d'affaires et mécène passionné de musique, Metin Arditi
arrive en Suisse alors qu'il est encore enfant. Après des études de génie
atomique à l’École polytechnique de Lausanne, il apprend le métier des affaires
à l'Université de Stanford aux États-Unis. C'est lors de son retour à Genève,
où il s'installe, qu'il fonde une société d'investissements immobiliers, avant
de créer la Fondation Arditi et de présider l'Orchestre de la Suisse Romande.
Il publie alors son premier roman Mon cher Jean... de la cigale à la fracture
sociale en 1998, qui sera suivi de plusieurs œuvres récompensées telles La
Pension Marguerite, Prix Lipp Suisse 2006, ou encore 'L' Imprévisible', publié
la même année, et La Fille des Louganis (2007). La rentrée littéraire 2009
est l'occasion de découvrir Loin des bras, aux éditions Actes Sud, qui évoque
les années passées par Metin Arditi au pensionnat. Il publie en 2011, leTurquetto.
Pour une un prénom,et, un végétal dans le challenge Petit bac 2012 proposé par Enna.
Pour le challenge d'Anne.
Passage en Suisse pour le challenge organisé par Anne .
A titre indicatif, j'écoute ce nouvel enregistrement de l'opus 61 de Beethoven, interprété par Isabelle Faust sous la direction de Claudio Abbado.....un pur bonheur
Bonjour Mimi!
RépondreSupprimerC'est Opaline du blogue La dame des livres. Je voulais te dire que je poursuis mon défi La plume au féminin pour une autre année, mais sans limite cette fois-ci. Mon invitation est sans obligation. Il suffit de s'inscrire ici :http://biblimaginaire.blogspot.ca/2012/03/la-plume-au-feminin-et-si-on-repartait.html
Sinon, tu peux en parler autour de toi si tu le veux... Merci ma chère!
J'avais eu un peu plus de mal à entrer dans ce livre que dans Le Turquetto, mais j'avais aimé l'évocation du travail du violoniste, le concert final, la révélation... Un auteur dont je vais poursuivre la découverte, c'est sûr !
RépondreSupprimerUn livre rempli de musique! Il sera certainement adopté par ma PAL avec plaisir!
RépondreSupprimerJ'ai terminé aujourd'hui "L'imprévisible", du même auteur ! Lecture qui me laisse une impression très mitigée, mais je désire toujours découvrir davantage cet auteur, "La Pension Marguerite" sera probablement le prochain ;)
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