mardi 9 octobre 2012

Cher Gabriel



« Nous sommes chacun le mur de l’autre : parfois tu es le mien, mais souvent c’est à moi qu’il revient d’être le tien, car tu trébuche, et tu tombes si facilement. »
« Tu es un enrichissement pour ceux qui te connaissent, tu nous sers de rectificatif. C’est un privilège d’apprendre par toi et une joie de ‘enseigner tout ce qui peut t’aider à vivre avec ta propre vulnérabilité et l’ignorance des autres, tout ce qui peut te protéger et renforcer ta conception du bonheur. »
Nous avons sous les yeux une lettre d’un père à  Gabriel à son fils autiste. Gabriel, vit avec sa famille en Norvège, dans un environnement familial que l’on devine idéal, et, dans un pays que l’on imagine assez loin du retard que nous accusons chez nous. Gabriel vit entouré d’amour, et surtout de compréhension de la part de sa famille. Certes, la vie n’est pas drôle, loin s’en faut. Ce père, lucide, patient, voué corps et âme à cet enfant si différent, ne cache cependant rien des difficultés qui surviennent au quotidien au sein du couple, comme au sein de la famille élargie.
Ce texte est remarquablement bien écrit, bien construit, mais trop long à mon goût au point d’en devenir ennuyeux, et parfois redondant.  Sans la moindre trace d’apitoiement, ni épanchements excessifs, ce texte aurait pu me toucher… Il n’en est rien. L’autisme est pour moi une terra incognita, un trou noir générant plus de peurs que de curiosité. Rien d’étonnant que je ne sois pas parvenue à apprivoiser ce récit qui ne manque pas d’atouts.


Cher Gabriel, Halfdan W.Freihow
Gaïa (Mars 2012)
166 pages

4ème de couverture:
« Est-ce que tu apprendras un jour à jouer avec les mots, Gabriel ? Le paysage plaisante sans cesse avec nous. Les nuages sont des visages ou des animaux effrayants, mais ils n’arrêtent pas pour autant d’être des nuages ? Ça ne fait rien si de temps en temps tu as envie de boire un cheval ou un pantalon d’eau — le verre ne reste pas moins un verre. »
A propos de l’auteur:
Halfdan W. Freihow est norvégien. Il est né en 1959 à Mexico et a partagé ses années de jeunesse entre la Norvège, l’Espagne et la Belgique. Il a d’abord travaillé comme reporter, traducteur et critique littéraire avant de co-fonder la maison d’édition norvégienne Font Forlag. De l’exploration de sa vie intime et familiale est né son premier récit, Cher Gabriel, nominé pour le prestigieux prix Brage (2004).




Document de la 3ème sélection (retenu par le jury de novembre)


  7/26.....[F]


Pour la Norvège dans le challenge repris par Lystig.


 Étape norvégienne pour le défi d'Anne .



  

3 commentaires:

  1. un titre qui m'intésse, je le note, espérant le trouver en biblio prochainement.

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  2. Pour ma part, je l'ai trouvé un peu long aussi, mais il est tellement fort et émouvant que ça m'est finalement devenu complètement égal :p

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