C’est
le second livre de l’auteur qui me passe entre les mains, sorte de repêchage
après la déconvenue de Tous les matins du monde. J’ai le souvenir d’avoir vu le
film, le souvenir de pas en avoir un mauvais souvenir, mais cela s’arrête là.
Je
reconnais à Monsieur Quignard une plume agréable à lire, un texte aéré. Mais
est-ce vraiment suffisant pour qu’à mon sens cela fasse un bon et grand livre ?
Assurément non, il me faut également un scénario et des personnages marquants,
quitte à être moins exigeant sur l’écriture
ou du moins les fioritures linguistiques ou stylistiques qui intéressent
davantage les littéraires, et qui, en ce qui me concerne, me touchent nettement
moins
Si
l’histoire aurait pu être passionnante, et, si les personnages auraient pu me
toucher, le style de Monsieur Quignard n’a pas eu l’effet escompté. J’ai trouvé
tout cela froid, décousu. Ann, musicienne, compositrice n’a pas su m’atteindre ;
elle m’a été même antipathique.
Les
paysages sont bien évoqués, mais l’humain, dans ce livre n’a pas la place qu’il
mérite.
Si
je reverrai avec plaisir le film éponyme, persuadée, qu’à nouveau les images me
parleront infiniment mieux que les mots, l’aventure avec Monsieur Quignard s’arrêtera
là .
Villa Amalia, Pascal Quignard
Gallimard (2
Mars 2006)/ Folio (23 Août 2007)
302 /320 pages
4ème
de couverture :
(Format poche)
Comme
la goutte d'eau fait déborder le vase, Ann voit une nuit Thomas embrasser une
autre, et elle décide de le quitter, de tout quitter.
Elle
est musicienne, seule la musique la tient mais ne la retient pas. Elle ne tient
qu'à la musique.
Avec
l'amitié de Georges, surgi de son enfance, elle rompt et fuit, part à la
rencontre de son origine et de son destin, trouve une île, là où est la Villa
Amalia.
A propos de l’auteur :
Pascal
Quignard est né en 1948 dans une famille d'enseignants. Il grandit au Havre.
Adolescent, ses goûts se portent sur la musique, le latin, le grec et les
littératures anciennes…
En
1968, il est étudiant en philosophie à Nanterre. Le Mercure de France publie son
premier essai, consacré à Sacher Masoch en 1969, mais il faudra Le Salon du
Wurtemberg en 1986 puis Les Escaliers de Chambord en 1989, pour révéler Pascal
Quignard au grand public.
Il
a enseigné à l’université de Vincennes et à l’École pratique des hautes études
en sciences sociales. Il a fondé avec le président François Mitterrand le
festival d’opéra et de théâtre baroque de Versailles.
Pascal
Quignard a collaboré longtemps aux éditions Gallimard (lecteur extérieur à
partir de 1969, puis membre du comité de lecture en 1976 et enfin en charge du
secrétariat général du service littéraire, en 1990). En 1994, il a démissionné
de toutes ses fonctions, pour se consacrer uniquement à son travail d’écrivain.
Il déclare alors « Je suis plus heureux d’être libre et solitaire ».
Le
prix Goncourt 2002, obtenu pour Ombres errantes, a été perçu comme le
couronnement d'une œuvre à mi-parcours.
Challenge ABC/Babélio 18/26 [P]
Je n'ai pas non plus ressenti de sympathie envers les personnages. Quant au style... je n'en garde aucun souvenir.
RépondreSupprimerDe mon côté, j'avais adoré le film, mais j'ignorais qu'il était tiré d'un roman.
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