Sarde,
c’est encore sur son île natale que Michela Murgia va situer sa courte –trop courte-histoire.
Nous sommes dans les années 80, trois gamins passent leur été en Sardaigne. Ils
sont insouciants, servent plus ou moins pieusement la messe, se laissent aller
à leurs fantaisie, et leurs petits délires bien sympathiques.
La
quiétude sera vite perturbée par l’annonce d’une seconde paroisse. La bisbille
ne tarde pas à s’installer.
Si
c’est toujours avec grand plaisir que l’on repart en terre Sarde à la rencontre
des traditions et coutumes de l’île ; si l’écriture de Michaela Murgia est
toujours aussi agréable à lire. Je reste cependant sur un goût d’inachevé assez
conséquent, qui à mon sens tient à brièveté de l’ouvrage. Ce roman, qui à l’origine
n’était qu’un simple récit d’un évènement local me laisse un sentiment d’écriture
dans l’urgence. Tout cela aurait largement mérité que Michela Murgia prenne
davantage le temps d’installer son histoire, qu’elle s’attarde davantage sur
ses personnages et les coutumes de ce village.
Si
accabadora avait su me séduire par sa poésie, et la profondeur de son sujet, il
aura manqué à la guerre des saints et
ses querelles de clocher un côté humoristique, et sarcastique parce
justement tout va trop vite.
La guerre des saints,
Michela Murgia
Editions du
Seuil (Janvier 2013)
115 pages
4ème
de couverture :
Chaque
année, Maurizio passe les vacances d’été chez ses grands-parents à Crabas, un
village sarde. En compagnie de Giulio et de Franco Spanu, il y goûte l’amitié
et la vie de la communauté qui, en ces lieux, se conjugue à la première
personne du pluriel. Ensemble ils multiplient les aventures rocambolesques dans
les rues ou sur les rives de l’étang, la fronde au poing, ne se calmant qu'à la
nuit tombée pour écouter les histoires de fantômes et de créatures fantastiques
que distillent les vieillards, assis devant leurs portes. Mais un jour, une
annonce en apparence anodine — la fondation d’une nouvelle paroisse — fait
voler en éclats la sérénité des habitants, les divisant en deux factions
ennemies et les plongeant dans un terrible conflit qui culminera le jour de
Pâques, lors de la traditionnelle procession de la Rencontre. Enfants de
chœurs, les trois amis en deviendront malgré eux les acteurs.
A
la fois drôle et profond, ce roman d’apprentissage qui adopte le rythme rapide
des équipées malicieuses des trois garçons, est aussi un hymne à l’amitié dont
les liens sont souvent plus forts que ceux du sang.
A propos de l’auteur :
Michela
Murgia est née à Cabras en 1972. Son premier roman, Accabadora, a obtenu le
Prix Page des libraires 2011. Ses livres sont traduits dans de nombreuses
langues.
Comme je n'ai pas encore lu Accabadora, j'ai apprécié ce court roman. Ce n'est effectivement pas non plus un coup de cœur.
RépondreSupprimerj'ai adoré abbacadora, mais là j'hésite
RépondreSupprimerOh, un autre Murgia. J'ai beaucoup aimé Accabadora, je note celui-ci.
RépondreSupprimerJe commencerai plutôt par Accabadora, si je me décide à lire cet auteur !
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