lundi 18 mars 2013

La guerre des saints


Sarde, c’est encore sur son île natale que Michela Murgia va situer sa courte –trop courte-histoire. Nous sommes dans les années 80, trois gamins passent leur été en Sardaigne. Ils sont insouciants, servent plus ou moins pieusement la messe, se laissent aller à leurs fantaisie, et leurs petits délires bien sympathiques.
La quiétude sera vite perturbée par l’annonce d’une seconde paroisse. La bisbille ne tarde pas à s’installer.
Si c’est toujours avec grand plaisir que l’on repart en terre Sarde à la rencontre des traditions et coutumes de l’île ; si l’écriture de Michaela Murgia est toujours aussi agréable à lire. Je reste cependant sur un goût d’inachevé assez conséquent, qui à mon sens tient à brièveté de l’ouvrage. Ce roman, qui à l’origine n’était qu’un simple récit d’un évènement local me laisse un sentiment d’écriture dans l’urgence. Tout cela aurait largement mérité que Michela Murgia prenne davantage le temps d’installer son histoire, qu’elle s’attarde davantage sur ses personnages et les coutumes de ce village.
Si accabadora avait su me séduire par sa poésie, et la profondeur de son sujet, il aura manqué à la guerre des saints et  ses querelles de clocher un côté humoristique, et sarcastique parce justement tout va trop vite.

La guerre des saints, Michela Murgia
Editions du Seuil (Janvier 2013)
115 pages

4ème de couverture :

Chaque année, Maurizio passe les vacances d’été chez ses grands-parents à Crabas, un village sarde. En compagnie de Giulio et de Franco Spanu, il y goûte l’amitié et la vie de la communauté qui, en ces lieux, se conjugue à la première personne du pluriel. Ensemble ils multiplient les aventures rocambolesques dans les rues ou sur les rives de l’étang, la fronde au poing, ne se calmant qu'à la nuit tombée pour écouter les histoires de fantômes et de créatures fantastiques que distillent les vieillards, assis devant leurs portes. Mais un jour, une annonce en apparence anodine — la fondation d’une nouvelle paroisse — fait voler en éclats la sérénité des habitants, les divisant en deux factions ennemies et les plongeant dans un terrible conflit qui culminera le jour de Pâques, lors de la traditionnelle procession de la Rencontre. Enfants de chœurs, les trois amis en deviendront malgré eux les acteurs.

A la fois drôle et profond, ce roman d’apprentissage qui adopte le rythme rapide des équipées malicieuses des trois garçons, est aussi un hymne à l’amitié dont les liens sont souvent plus forts que ceux du sang.
A propos de l’auteur :

Michela Murgia est née à Cabras en 1972. Son premier roman, Accabadora, a obtenu le Prix Page des libraires 2011. Ses livres sont traduits dans de nombreuses langues.




4 commentaires:

  1. Comme je n'ai pas encore lu Accabadora, j'ai apprécié ce court roman. Ce n'est effectivement pas non plus un coup de cœur.

    RépondreSupprimer
  2. j'ai adoré abbacadora, mais là j'hésite

    RépondreSupprimer
  3. Oh, un autre Murgia. J'ai beaucoup aimé Accabadora, je note celui-ci.

    RépondreSupprimer
  4. Je commencerai plutôt par Accabadora, si je me décide à lire cet auteur !

    RépondreSupprimer