mercredi 8 mai 2013

Le chant du coyote

Conor revient au pays après de longues années d’absences. Il y retrouve un père vieillissant, malade, ne s’intéressant plus qu’à la bouteille et à la pêche à la mouche.
En l’espace d’une semaine que dure son séjour dans le comté de Mayo, c’est toute l’histoire familiale que Conor, le narrateur, fait revivre en jouant en permanence sur les époques. De L’Irlande à L’Irlande, en passant par l’Espagne, le Mexique où il épousera la mère de Conor, la Californie, ce père que le fils appelle le vieux, aura eu une vie extravagante ponctuée d’échecs et de déconvenues.
Conor lors de son séjour s’attache  à renouer les fils de son passé ; faire la paix avec lui, son père, faire revivre l’amour qui l’unissait à sa mère, lui qui l’a tant cherchée depuis des années.
Premier roman de l’auteur, Le chant du coyote, par son écriture vivante et belle donne le ton de ce que sera plus tard les saisons de la nuit, ou Et que le monde poursuive sa course folle. L’auteur donne à ses personnages principaux du corps et de la matière, sans oublier ses personnages satellites marquants pour certains.

"... on me raconta que les indiens Navajo croyaient que les coyotes, par leur chant, pénétraient les arcanes de l'univers, côtoyaient les frontières du néant, vivaient au-delà de toute temporalité, pointaient leur museau vers le ciel et, dans un cri, faisaient naître le monde à leurs pieds... Il y a longtemps, quand Mamet Dad me racontaient toute leur vie au Mexique, je croyais ce qu'ils me disaient. Et je suppose que c'est encore le cas aujourd'hui. C'est mon chant du coyote à moi : ma mère près du fil à linge, mon père luttant contre le courant. Ils essayèrent de toutes leurs forces de me dire à quel point ils avaient été amoureux l'un de l'autre, à quel point la vie avait été belle, que les coyotes existaient vraiment et qu'ils avaient fait partie de leur univers en chantant pour eux le jour de leur mariage".


Le chant du coyote, Colum McCann
Marval (1996) Editions 10/18 (Septembre 1998) /Belfond(Aoôut2007)/
276/282 pages

4ème de couverture :

On peut résumer Le Chant du coyote en disant qu'il s'agit d'un roman sur l'amour d'un père et de son fils unis dans le souvenir de la mère, en dépit de la pudeur et de relations difficiles. Mais il faut dire - et surtout que Le Chant du coyote est la révélation d'un écrivain exceptionnel, l'un de ceux dont on se dit dès les premières pages lues qu'on ne va pas l'oublier de sitôt. Parce que son livre est fort, émouvant et fertile. Mais surtout parce que mieux que vrai, mieux encore qu'exact, McCann écrit juste. D'où ce contact qui s'établit immédiatement entre le texte et soi-même, et ces images de vie qu'il donne à voir et qui ne s'effaceront pas, de longtemps, on l'a compris, de la mémoire du lecteur.

A propos de l’auteur :

Colum McCann est né dans la banlieue de Dublin en 1965 et vit aujourd'hui avec sa femme et leurs trois enfants à New York.
Après des études de journalisme, il travaille pour le Evening Herald, puis devient « correspondant junior » pour le Evening Press de Dublin dans les années quatre-vingt. À dix-neuf ans, il s'embarque pour les États-Unis avec pour bagages un sac à dos, une carte et une bicyclette. Il traverse le pays d'un bout à l'autre et exerce les métiers les plus divers.
Il est l'auteur de cinq romans, Le Chant du coyote (Marval, 1996 ; 10/18, 1998 ; Belfond, 2007), Les Saisons de la nuit (Belfond, 1998, rééd. 2007 ; 10/18, 2000), Danseur (Belfond, 2003 ; 10/18, 2005) et Zoli (Belfond, 2007),Et que le vaste monde poursuive sa coursefolle (Belfond 2009) et de deux recueils de nouvelles, La Rivière de l'exil (Belfond, 1999, rééd. 2007 ; 10/18, 2001) – prix Rooney littérature irlandaise en 1994 – et Ailleurs, en ce pays (Belfond, 200, rééd. 2007 ; 10/18, 2003

 Pour le challenge d'Anne .



2 commentaires:

  1. Je n'ai pas encore lu l'auteur mais j'ai "et que je monde poursuive sa course folle" dans ma PAL, donc ça viendra.

    RépondreSupprimer
  2. Si j'ai lu ce titre, je ne m'en souviens plus...

    RépondreSupprimer