Parce
qu’elle a su instaurer un climat de confiance, Xinran, animatrice de radio, a
tout au long de sa carrière, recueilli
de nombreux témoignages de femmes chinoises. Ces destins tous différents ont comme dénominateur commun la négation de la femme en Chine, et la
contradiction entre les grands principes idéologiques, et ce qu’en a fait la
classe dirigeante.
Ce
qui frappe, c’est que malgré les horreurs, ces chinoises ne veulent pas se
laisser abattre. L’auteur, issue d’un milieu aisé, a aussi subi les affres de
la révolution culturelle. Elle s’implique beaucoup de ce récit qui s’apparente à une suite de nouvelles, et
dont le positionnement de l’auteur apporte un liant non négligeable à l’ensemble.
Si
parfois, j’ai pu y trouver quelques longueurs, la dureté des faits ne peut qu’émouvoir,
et révolter.
Il
faut noter également la qualité de l’écriture, et la précision du vocabulaire.
Chinoises, Xinran
Picquier,
Janvier 2003/Picquier poche, Janvier 2005
336/352 pages
4ème
de couverture :
De
1989 à 1997, Xinran a présenté chaque nuit à la radio chinoise une émission où
elle invitait les femmes à parler d'elles-mêmes. Elle a rencontré des centaines
d'entre elles. Avec compassion, elle les a écoutées se raconter. Elles disent
leurs souffrances incroyables : mariages forcés, viols, familles décimées,
pauvreté ou folie... Mais elles disent aussi comment, en dépit des épreuves, en
dépit du chaos politique, elles chérissent et nourrissent ce qui leur reste.
A propos de
l’auteur :
Xinran
est née en 1958. Pendant la révolution culturelle, elle et son frère sont
enlevés par les Gardes rouges, à leurs parents jugés « réactionnaires » et
envoyés dans un orphelinat réservé aux enfants de « chiens à la solde de
l’impérialisme ».
A
partir de 1983, la Chine a besoin de personnes pour développer la télévision et
la radio, capables de diriger des émissions de débat éducatives tout en s’assurant
que les sujets « interdits » sont évités. On confie à Xinran la production de
ces émissions. Mais elle devient rapidement l’animatrice d’une émission de
radio, Mots sur la brise nocturne, diffusée quotidiennement entre 22h00 et
minuit.
En
1997, elle décide de quitter la Chine et s’installe en Angleterre. Elle s’y
marie et a un fils.
En
2002, un recueil de ces vies de chinoises est publié par Chatto & Windus.
(paru aux éditions Philippe Picquier sous le titre Chinoises, en 2003). Il dit
la souffrance, mais aussi l’amour et l’espoir de ces femmes.
Depuis
la publication de son premier livre, un best-seller international, Xinran est
connue dans le monde entier. Elle publie une colonne bimensuelle dans The
Guardian sur les questions relatives à la Chine et tient le rôle de conseiller
aux relations avec la Chine pour de grandes corporations comme la BBC.
25/26 [X]
Ce livre m'avait vraiment choquée. La dernière partie était vraiment la plus éprouvante. Quand j'ai terminé le livre, je me suis dit que j'ai de la chance de ne pas vivre là.
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