lundi 29 juillet 2013

L'écharde


« Susie devenait pour lui une écharde avec sa douleur lancinante, sourde, énervante. »

Trois hommes vivent en harmonie au cœur du bush australien. L’un est le patron de la Station (autrement dit de l’exploitation), vieux garçon, les deux autres travaillent pour lui. L’harmonie sera rompue quand le cuisinier chinois sera remplacé par une belle jeune femme qui souhaitait un autre destin…
Seulement, John ne le voit pas tout à fait comme cela. Et les ennuis ne font que commencer…
Si les hommes ont une place forte dans ce roman, l’univers rude et terreux de ce coin perdu de nouvelle- Galles du sud est lui aussi un personnage à part entière.
Susie, va tout bouleverser sur son passage.  Femme amère, et qui se sent rejetée,elle est rongée par la jalousie, et l’envie de détruire. Mais à force de haine, de rancœur et de rancune, c’est elle qui va payer le prix de son aveuglement.
Court, mais assez intense, ce roman, qui contrairement aux apparences n’a rien de la saga amoureuse, se déroule sur plusieurs années, et témoigne joliment de l’attachement profond de Paul Wenz pour l’Australie. Le dépaysement est garanti.
 Publié en 1931, l’écharde surprend par sa modernité.

L’écharde, Paul Wenz
Zulma, Février 2010 (1ère publication en 1931)
220 pages

4ème de couverture :

« La journée avait été dure pour John Iredale et pour son manager ; ils avaient fait passer trois mille brebis dans les yards. La poussière poivrée leur avait brûlé les yeux, leurs mains étaient égratignées par les graterons, et le maniement des bêtes récalcitrantes leur avait donné une onglée lancinante qui durait encore. » On est en Nouvelles-Galles du Sud. En plein bush australien. John Iredale, jeune boss de la station de Tilfara, doit songer à remplacer Ah Sin, son cuisinier chinois qui s’apprête à rejoindre sa terre natale.

L’arrivée de la nouvelle housekeeper, ambitieuse et jolie, va transformer la vie du homestead et peu à peu faire vaciller tout un univers qui a, sous la plume subtile et rude de Paul Wenz, tous les attraits d’un nouvel Éden.

A propos de l’auteur :

Né à Reims le 18 août 1869, Paul Wenz s’établit en Australie au tournant du siècle, après quatre tours du monde. À Sydney, il se lie d’amitié avec Jack London dont il traduit The Love of Life (L’Amour de la vie). Auteur d’une dizaine de romans et nouvelles, Wenz témoigne par sa vie et son œuvre d’une dimension épique, ouverte au plein vent de l’aventure, du côté des Melville, Conrad, London ou Cendrars.
   26/26 [W]


 Pour l'Australie dans  le challenge d'Alexandra .

1 commentaire:

  1. Je ne connaissais pas et ça me dit bien. Noté pour le challenge mais aussi par curiosité personnelle.

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