Mon
exemplaire a plus de 30 ans, la tranche est jaunie, la couverture a un peu
souffert, il sent bon le vieux livre… Il a trainé dans mon sac de collégienne,
ne m’a pas laissé, à l’instar de la majorité des classiques, un mauvais
souvenir, mais à l’âge où j’ai l’obligation de le lire ( oui, en ce temps- là,
lire n’était ni un plaisir, ni une évasion, mais un exercice imposé) j’en ai
sans doute pas apprécié la finesse, ni la qualité.
Mais
il en reste des choses, des anecdotes qui m’ont fait rire ; des images
avec lesquelles je me suis évadée.
Quelle
image que celle de la tante Rose en train de se faire déboutonner…..
Les
souvenirs d’enfance du petit Marcel nous parlent d’un temps révolu, celui où les enfants n’avaient comme seule
distraction de vacances que d’aller gambader dans la garrigue et de s’émerveiller
du moindre petit rien qui suffisait à lui embellir ma journée.
Sans
pour autant bouleverser, ce premier volume de souvenir se veut truculent, apaisant,
et dépaysant. La spontanéité de l’enfance est un régal, à la mesure de l’apparente
simplicité de la plume de Marcel Pagnol.
La gloire de mon père, Marcel Pagnol
Collection de poche,
première parution 1957
280 pages
4ème de
couverture :
« Parce que
maintenant j’ai des petits-enfants, j’ai souvent envie de leur raconter des
histoires : c’est la façon naturelle des grands-pères, et peut-être leur
plus grand mérite.
Le mien me racontait
peau d’Ane, la Belle et la Bête, Riquet à la Houppe ; mais
aujourd’hui, les fées ne s’amusent plus à changer une citrouille en carrosse,
et c’est grand dommage, car elles nous feraient, avec un potiron, une Citroën,
avec un concombre, une Dauphine, et avec une hirondelle, une Aronde…Pour moi,
j’ai préféré vous raconter l’enfance d’un petit garçon, qui fut aussi celle de
vos grands-pères, et qui n’est peut-être pas très différente de la vôtre, car
les petits garçons de tous les pays du monde, et de tous les temps ont toujours
eu les mêmes problèmes, la même malice, les mêmes amours. » Marcel Pagnol
A propos de l’auteur :
Né
à Aubagne en Février 1885, et mort à
Paris en avril 1974, ce fils d’instituteur public fit ses études au lycée
Thiers de Marseille, puis obtint sa licence d’anglais et devint professeur à
Aix-en-Provence ; il enseigna ensuite à Paris, au lycée Condorcet.
Il
se découvrit très jeune une passion pour l’écriture dramatique, et devait
publier dès 1922 un drame en vers : Catulle. Il fonda également la revue
Fortunio, ancêtre des Cahiers du Sud.
La ronde des "auteurs français" chez Tête de litote .
Exactement le livre dans le quel on aime se replonger !
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