Colum
McCann construit toujours ses roman à sa
manière … ou plutôt à ses manières ;
à chaque fois cela change, ni franchement différente, mais suffisamment pour
laisser le lecteur un peu suspension quelque temps avant qu’il ne s’y habitue
et se laisse porter.
Toujours
entre deux continents, ce sont d’abord 4 destins que pose l’auteur ; 4
personnages à priori que tout sépare. Colum McCann pose ici et là, dans une
première partie les pièces d’un puzzle que le lecteur devra patiemment
assembler et raccorder à cette lignée de 4 femmes.
Ente
l’Irlande, et l’Amérique, les liens se sont enchevêtrés au fil des générations. L’exil, le retour,
l’assimilation, la mémoire, les déchirements de ces hommes et femmes … Il est
question de tout cela dans ce roman à la
fois ambitieux, et émouvant par moment, mais qui au final, parce qu’il voulait
sans doute dire trop de chose, finit par donner une sensation d’avoir survolé
son sujet, et ses personnages.
Si
nos héroïnes auraient mérité un livre pour elle seules, si Mc Cann retrace avec
brio une traversée aérienne épique ; en revanche L’évocation de Douglass
ma beaucoup frustrée, et celle de Mitchell m’a parue sur -faite.
Habituellement
plus travaillée, j’ai trouvé cette fois, la plume de Colum McCann assez (trop,
sans doute) journalistique. Le côté décousu, et l’effet saupoudrage s’en est
davantage fait ressentir.
J’ai
apprécié la lecture de ce roman, qui malgré ses défauts, reste agréable. Mais,
à a jour, aucun ne surpasse à mes yeux
les saisons de la nuit dont la lecture m’a durablement marqué.
Merci à Jostein pour ce livre voyageur.
Merci à Jostein pour ce livre voyageur.
Transatlantic,
Colum McCann
Belfond,
Août 2013
370 pages
4ème de couverture:
Après
Et que le vaste monde poursuive sa course folle, le grand retour de Colum
McCann. S'appuyant sur une construction impressionnante d'ingéniosité et de maîtrise,
l'auteur bâtit un pont sur l'Atlantique, entre l'Amérique et l'Irlande, du XIXe
siècle à nos jours. Mêlant Histoire et fiction, une fresque vertigineuse, d'une
lancinante beauté.
À
Dublin, en 1845, Lily Duggan, jeune domestique de dix-sept ans, croise le
regard de Frederick Douglass, le Dark Dandy, l'esclave en fuite, le premier à
avoir témoigné de l'horreur absolue dans ses Mémoires.
Ce
jour-là, Lily comprend qu'elle doit changer de vie et embarque pour le Nouveau
Monde, bouleversant ainsi son destin et celui de ses descendantes, sur quatre
générations.
À
Dublin encore, cent cinquante ans plus tard, Hannah, son arrière-petite-fille,
tente de puiser dans l'histoire de ses ancêtres la force de survivre à la perte
et à la solitude.
A propos de l’auteur:
Colum
McCann est né en 1965 à Dublin et vit aujourd'hui à New York. À dix-neuf ans,
il quitte l'Irlande pour les États-Unis, où il exercera divers métiers –
chauffeur de taxi, professeur, guide de randonnée, journaliste et reporter.
Lauréat des prestigieux prix de littérature irlandaise Hennessy (1992) et
Rooney (1994) pour ses nouvelles, il est l'auteur de deux recueils : La Rivière
de l'exil (Belfond, 1999 ; rééd. Belfond, 2007 ; 10/18, 2001, rééd. 2005) et
Ailleurs, en ce pays (Belfond, 2001 ; rééd. Belfond, 2007 ; 10/18, 2003), et de
cinq romans : Le Chant du coyote (Marval, 1996 ; rééd. Belfond, 2007), Les
Saisons de la nuit (Belfond, 1998 ; rééd. Belfond, 2007 ; 10/18, 2000), Danseur
(Belfond, 2003 ; 10/18, 2005), Zoli (Belfond, 2007 ; 10/18, 2008) et Et que le
vaste monde poursuive sa course folle (Belfond, 2009 ; 10/18, 2010) – Prix
littéraire du Festival du Cinéma américain de Deauville, élu Meilleur livre de
l'année par le magazine Lire et lauréat du prestigieux National Book Award.
Je crois que je noterai Les saisons de la nuit plutôt que celui-ci!
RépondreSupprimerJe n'ai pas lu Les saisons de la nuit, je le note. Moi aussi, je suis un peu restée en manque par rapport aux vies de quelques uns. Mais c'est une belle construction et Lily et Hannah sont très émouvantes.
RépondreSupprimerJe n'ai lu que Danseur et je note ces deux livres
RépondreSupprimerHop, billet ajouté !
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