Mes
lectures à propos de la guerre de sécession, m’ont conduite à m’intéresser à l’histoire
de l’esclavage, et des traites humaines. Un passage par le mémorial de Nantes n’est
pas étranger non plus à mon envie d’approfondir des connaissances que je qualifierais
de rudimentaires sur le sujet. Il y a quelques années cependant, un passage
prolongé par le Château des ducs de Bretagne m’avait particulièrement marquée.
Ici,
l’auteur, dans un texte synthétique mais sans compromission sur la qualité, s’attache
plus particulièrement aux traits négrières, et notamment celles en directions
des Isles à sucre, puisque les
populations africaines vendues, et acheminées dans les conditions ignobles afin
d’y être réduites à l’esclavage pour la culture, entre autres choses, de la
canne à sucre, pour fournir l’Europe du précieux produit.
C’est
par la découverte de l’extraction du
sucre de la betterave qui commencera une lente érosion de cette pratique
intiment liée à celle de l’esclavage puisque si cette dernière nécessite l’esclavage,
l’inverse n’est pas valable. Deux combats à mener donc !!!
Synthétique,
et fort bien documenté, cet ouvrage n’en demeure pas moins incomplet puisque le
commerce des populations autochtones n’a pas seulement concerné les Antilles,
mais toutes les parties du globe, et que l’esclavage est insuffisamment abordé
à mon sens.
Il
n’en reste pas moins une bonne première approche. D’autres ouvrages suivront.
Les traites négrières, Gérard Piouffre
Editions Ouest-France,
Février 2013
128 pages
4ème de
couverture :
Du
XVe au XIXe siècle, des millions d’Africains ont été arrachés à leur terre
natale pour être envoyés comme esclaves aux Antilles. Les navires qui les transportaient étaient
magnifiques, mais ils n’en restaient pas moins des bateaux-prisons à bord
desquels, les captifs subissaient des conditions de vie épouvantables. La
maladie et l’entassement dans l’entrepont avaient vite raison des plus faibles.
Les autres étaient promis à une mort lente après un travail épuisant dans les
plantations antillaises. Dans le meilleur des cas, l’espérance de vie
n’excédait pas dix ans. Derrière la canne à sucre, le rhum, l’indigo et le café
; derrière les hôtels particuliers des riches armateurs négriers, se cachaient
deux génocides. Celui des Indiens caraïbes d’abord, puis celui des Noirs
africains, condamnés parce qu’officiellement ils étaient capables de travailler
sous un soleil brûlant ; officieusement parce que, selon les Blancs, leur
couleur de peau était celle du Diable.
A propos de l’auteur :
Gérard
Piouffre est écrivain, journaliste et conférencier, spécialiste de
l’architecture navale ancienne. Auteur de plusieurs centaines d’articles dans
des revues historiques et techniques, il a assuré la direction de plusieurs
collections thématiques pour le compte des éditions Hachette, Del Prado et
Atlas. Sur la trentaine d’ouvrages qu’on lui doit, six sont plus
particulièrement consacrés à la marine de l’Ancien Régime, frégates, pirates ou
flibustiers. Gérard Piouffre est chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres.
Ce sujet m'intéresse et si tu as d'autres titres, je suis preneuse!
RépondreSupprimerJe ne peux que te conseiller, si tu veux approfondir le sujet, l'essai d'Olivier Grenouilleau : Les Traites négrières: Essai d'histoire globale. Disponible chez Folio Histoire. Il est vraiment excellent.
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