Ce
livre a été lu il y a quelques années, sans pour autant rédiger de billet, et m’avait
laissé une impression mitigée sans trop en connaitre les raisons.
Après
une relecture, l’impression est la même, à ceci près, est que je peux mettre un
mot sur ce qui me gêne : excessif.
Ce
livre est excessif en tout ; tant dans les sentiments qu’un homme peut exprimer
à propos de sa mère, dans l’évocation de
ceux de sa mère à son en encontre, que dans le lyrisme outrancier qu’il peut
prendre parfois.
Le
style prend trop de place, à mon avis, sur le sujet. En dépit d’affirmations
répétitives de l’amour maternel et filial, ces derniers sont finalement assez
peu creusés. Ils sont trop dits, mais pas assez argumentés.
Pour
comparer d’autres ouvrages dans e même registre, l’ouvrage de Roman Gary La promesse de l’aube, pour lequel j’avais trouvé un lyrisme parfois irritant, me
semble plus étayé, et plus construit.
J’ai
une affection toute particulière pour l’ouvrage de Philippe Claudel, Quelques-uns des cent regrets, nettement plus dans le registre de l’intime, du subtile, et
dans lequel la pudeur finit par être plus expressive que le débordement de
sentiments.
Le livre de ma mère,
Albert Cohen
Gallimard ,1954/ Folio
n°561
192 pages
4ème de
couverture :
Peu
de livres ont connu un succès aussi constant que Le livre de ma mère. Ce livre
bouleversant est l'évocation d'une femme à la fois «quotidienne» et sublime,
une mère, aujourd'hui morte, qui n'a vécu que pour son fils et par son fils.
Ce
livre d'un fils est aussi le livre de tous les fils. Chacun de nous y
reconnaîtra sa propre mère, sainte sentinelle, courage et bonté, chaleur et
regard d'amour. Et tout fils pleurant sa mère disparue y retrouvera les
reproches qu'il s'adresse à lui-même lorsqu'il pense à telle circonstance où il
s'est montré ingrat, indifférent ou incompréhensif. Regrets ou remords toujours
tardifs.
«Aucun
fils ne sait vraiment que sa mère mourra et tous les fils se fâchent et
s'impatientent contre leurs mères, les fous si tôt punis.»
A propos de l’auteur :
Albert
Cohen, né en 1895 à Corfou (Grèce), a fait ses études secondaires à Marseille
et ses études universitaires à Genève. Il a été attaché à la division
diplomatique du Bureau international du travail, à Genève. Pendant la guerre,
il a été à Londres le conseiller juridique du Comité intergouvernemental pour
les réfugiés, dont faisaient notamment partie la France, la Grande-Bretagne et
les États-Unis. En cette qualité, il a été chargé de l'élaboration de l'accord
international du 15 octobre 1946 relatif à la protection des réfugiés. Après la
guerre, il a été directeur dans l'une des institutions spécialisées des Nations
Unies.
Albert
Cohen est mort à Genève le 17 octobre 1981.
Albert
Cohen a publié Solal en 1930, Mangeclous en 1938 et Le livre de ma mère en
1954. En 1968, le Grand Prix du roman de l’Académie française lui est décerné
pour Belle du Seigneur. En 1969, il publie Les Valeureux, en 1972 Ô vous,
frères humains et en 1979 Carnets 1978.
D'autres avis autour du thème de l'amour maternel :
C'est une très bonne idée de citer en référence Quelques-uns des cent regrets de Philippe Claudel, un livre que je ne connaissais pas du tout.
RépondreSupprimerCe lyrisme ne m'a pas gênée, je le trouve propre à Cohen qui s'amuse à passer d'un style à l'autre sur un même paragraphe. Mais c'est vrai que toute cette histoire semble terriblement excessive. Comme les grandes passions...
RépondreSupprimerJe suis moins tentée par celui-ci que je ne l'étais par celui de Gary. Mais il faudrait tout de même que je le lise, pour ma culture générale.
RépondreSupprimerCe livre est toujours au programme de l'Education Nationale, registre "grande autobiographie et souvenir d'enfance". Pourtant, je ne déborde pas d'envie de le faire étudier.
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