Comme beaucoup parmi vous ici le savent, j’ai eu la chance de passer mes vacances en Afrique du Sud. J’en avais envie depuis longtemps. L’opportunité s’est un peu présentée comme ça, puis presque imposée le plus naturellement du monde.
Je
ne ferai pas un état chronologique de mon séjour. Pour celles et ceux qui ne
connaissent pas l’affaire serait plus lassante qu’intéressante.
Il est 10 h20, l'avion va se poser au terme de 11h30 d'un vol sans histoire
Vaste comme 2 fois et demie la France, et dotée de
13 millions d’âmes de moins, l’Afrique du Sud offre une multitude de paysages,
de climats, et une grande inégalité de la répartition de ses habitants.
Pour
avoir traversé en 2 semaines le pays du Sud au nord, par l’est, on s’aperçoit
très vite de la densité démographique des villes, et du grand vide des campagnes.
Les terres sont soit semi désertiques ou cultivées, mais on peut parcourir près
de 100 km sans voir le moindre hameau.
Contrairement
à d’autres pays africains, on ne vient pas uniquement en Afrique du Sud pour sa
faune. On y vient aussi pour son histoire, et son avenir.
Vingt
ans après la fin de l’Apartheid, les choses bougent indéniablement. Pas assez
vite, certes, mais les choses avancent.
Chaque
jour, Denis, notre guide aura à cœur de nous parler de
« ce grand
Monsieur » qui aura tant marqué ce
pays. Et cela commence dès l’arrivée au Cap. Il suffit de faire l’ascension de
Table Mountain, sorte de sentinelle au contrefort de laquelle s’est développée
la ville, pour voir d’emblée Robben Island , si loin et si proche en même temps pour se rendre
compte de ce que pouvaient ressentir les prisonniers politiques .
De là-haut,
on peut voir toute la côte ; Le Cap de Bonne espérance, la pointe du Cap,
la ville, son port, son stade, ses quartiers cossus, et les autres. Dans ce
parc naturel, chacun y déambule à son rythme, les yeux rivés tantôt au large,
tantôt sur sa végétation, ou les oiseaux.
Table
Mountain haute de 1000 m se mérite…N’espérez pas emprunter le téléphérique par
grand vent ! Et au Cap, du vent, il y en a !!! Ensuite, encore
faut-il que les nuages aient décidé de ne pas y stationner !! Il nous aura
fallu différer de 2 jours l’ascension magique. Magique, c’est bien le mot, car
une fois en haut, on mesure ce que l’on aurait pu rater !
A
quelques encablures de là, il y a l’étape incontournable du Cap de bonne
Espérance. Lieu symbolique où chacun se prête au jeu de la photo souvenir.
Droit devant soi, c’est l’Antarctique. Quelques miles à l’est et nous passons
de l’Atlantique à l’océan indien sans vraiment nous en rendre compte. Le lieu est magique parce que située dans une zone
protégée ; c’est un décor sauvage qui nous attend qui abonde de sentiers nous permettant de
prendre de la hauteur et de se sentir un peu les rois du monde. Nous sommes à 9000
km de la France, le vent nous décoiffe, le soleil nous chauffe un peu (ici,
c’est encore l’hiver), et ma foi, la vie est belle !!
La
faune nous offre de bien beaux spectacles. Les otaries se prélassent sur un
rocher tandis que les humains qui n’ont pas toujours le pied marin défient la
houle un appareil photo à la main.
A
Boulders, c’est un spectacle attendrissant qui nous attend. Dans les coins,
une colonie de manchot du Cap (une espèce qui ne vie qu’ici) y a élu domicile.
La plage a été aménagée pour permettre à l’humain de les observer, tandis que
plus loin, ils sont peinards. Cela étant, ils apprécient beaucoup d’être sous
les feux de la rampe. Ils savent attirer l’attention, et faire les pitres.
Sur
les hauteurs du Cap allons faire un tour dans le quartier malais et ses maisons
colorées.
Du
Cap à Johannesburg, Mandela est un peu le fil rouge. Sa statue géante est érigée devant le palais présidentiel à Pretoria.
A Soweto, sa maison se visite. Dans ces murs il y a vécu jusqu’à son emprisonnement
en 1964. Modeste demeure dont il parle avec infiniment de tendresse dans ses
mémoires.
”It was the opposite of grand,
but it was my first true home of my own,and I was mightily proud. A man is not
man until he has a house of his own.”
Dotée
de nombreux milieu naturels, et de paysages variés L’Afrique du Sud abrite de
fait une faune riche et jalousement protégée. On y compte pas moins de 700
réserves d’état, et de 200 réserves privées. Kruger Park, à l’extrême nord-est
du pays borde le Zimbabwe et le Mozambique. Il est long de 350 km, et large de
60 km. Sa superficie représente un peu plus de 2 fois la Corse !
Si
bien entendu, on souhaite voir le maximum d’espèces, il faut garder à l’esprit
que la nature est reine, et que les animaux étant chez eux ne sont pas des marionnettes
postées à intervalles réguliers. Ainsi,
il m’a fallu un bon zoom pour observer
mon unique lion, et un léopard sagement caché sous un arbre.
Une
petite déception vite compensée par le regard énigmatique d’un guépard, la force
tranquille des éléphants, et l’arrogance des buffles.
Et
l’élégance des girafes
L’exhibitionnisme
des singes
Et
bien d’autres encore !
Qui
aime les oiseaux sera abondement récompensé.
L’autruche,
aussi bête que méchante, mais qui en steack dans l’assiette ravira les papilles
des gastronomes !! Le tout arrosé d’un excellent vin. L’Afrique du Sud est
un pays viticole. Les cépages sont français, ramenés par les Huguenots. Les
tonneaux sont français, mais le liège des bouchons est portugais !
Et puis les autres.....
Et puis les autres.....
Aucun
mot ne peut décrire la douce quiétude d’une réserve aux premières heures de l’aube,
alors que la brume recouvre encore les arbres ; ni les odeurs de la savane
qui s’éveille.
Voir
le soleil se lever, alors que nous roulons cheveux au vent transis par le froid
donne un frisson difficile à décrire.
Les
sud-africains ont le sens de l’accueil ; ils ont le sourire naturel, et le
rire communicatif.
Leur pays est riche de minerai, l’agriculture leur assure
abondance et variété. Les problèmes subsistent, certes ; Les habitations
indignes n’ont pas disparu ; mais on voit surgir aussi de nombreux programmes
de constructions financées par l’état. La jeunesse est pleine de vie et
curieuse.
Les
Sud –Africains ont envie d’avancer, et nous le font bien comprendre. Ils nous exhortent
à ne pas écouter les fadaises des journalistes, et à venir les voir et les
aider. Bien entendu il faut faire
attention dans les grandes villes. Mais Soweto
n’a rien d’un coupe –gorge.
C’est
avec beaucoup de plaisir que j’y retournerai, à la fois pour approfondir ce que
j’ai vu, et explorer les régions comme le Kalahari.
Deux
semaines ne sont pas de trop pour appréhender ce beau pays dans sa globalité. La
fin de l’hiver austral est propice à séjour agréable, et à l’observation de la
faune. Il y fait doux dans le sud, et chaud sans être trop humide dans le nord.
Et
comme un petit clin d’œil à une aventure sans fausse note, et puisqu’il faut
bien revenir, c’est dans un monstre volant que j’aurai le plaisir de voyager :
l’A380.
Quel beau voyage ! Merci de partager ces très belles photos.
RépondreSupprimerArgh, ton billet me donne envie de booker mon billet d'avion, là, tout de suite. On s'est donné 3 ans pour y retourner... Et tu ne devrais pas être déçue pour ton safari. Au total, j'ai bien dû passer 9 mois dans le bush et je n'ai encore jamais aperçu de léopard, donc tu as été plutôt chanceuse...
RépondreSupprimerMerci pour tes belles photos de cette destination qui me fait rêver...
RépondreSupprimerMerci pour ces photos qui font rêver !!
RépondreSupprimerTon carnet de voyage est rudement bien fait; en quelques mots, quelques photos (magnifiques) tu donnes envie de te suivre. Une destination que je n'avais jamais envisagée mais mon côté ornithologue amateur est très intéressé et le reste suivrait avec plaisir.Merci pour ce partage
RépondreSupprimerFransoaz
Que de souvenirs tu dois avoir. Merci pour les photos
RépondreSupprimerNous avons parcouru l'ADS en camping car plusieurs semaines, 2 mois. C'est un gros coups de coeur pour ce pays magnifique, dépaysement total. Les afrikaners sont hyper accueillant, nous avons souvent été invités dans des familles, sans chichis, ils sont curieux, ouverts, très serviables.
RépondreSupprimerMais c'est aussi un pays dangereux, nous avons eu une agression et de belles frayeurs. Je rêve d'y revenir.
Merci pour tes jolies photos.