Georges
Neethling, afrikaner, a quitté l’Afrique du sud il y a fort longtemps. Il revient, alors que sa mère vient de décéder en
Europe, sur les terres de sa famille. Il y trouve des hommes et des femmes plus
ou moins liés à sa famille qui lui offre l’hospitalité.
Georges
découvre sur un laps de temps assez resserré, une famille recluse, exilée en
son propre pays ; une famille de paysans loin des clichés montrant la
communauté blanche comme étant forcément riche et dominante.
Cet
homme qui rentre chez lui a réussi ; Il est le fils de diplomates aisés et
" hors sol" semble comme perdu
dans ce pays qui est à la fois le sien, et
plus tout à fait le sien.
Il
règne une atmosphère étouffante dans ce roman écrit en plein apartheid, mais
dont les protagonistes ne sont que des blancs déclassés, perdus, reclus et
résignés devant tant d’oubli. Rien n’indique les raison de cela. Karel Schoeman
reste assez énigmatique ; il est hors du temps
J’ai
apprécié cet ouvrage autant pour les qualités littéraires de son auteur, que
parce qu’il parle d'une Afrique du sud différente, celle des Afrikaners lambda
qui ont plus subi les évènements qu'ils ne les ont provoqués. Il est radicalement
différent de ce que j’ai pu trouver jusqu’à maintenant dans la riche littérature de ce pays qui n’a pas fini
de me surprendre, et d’aiguiser ma curiosité.
Retour
au pays bien-aimé de Karel Schoeman (1972), traduit de l’afrikaans par
Pierre-Marie Finkelstein, éditions Phébus (2006,210p), disponible en poche chez
10/18 (2009,250p)
Karel
Schoeman
est né en 1939 à Trompsburg (État libre d’Orange). Solidaire du combat des
Noirs de son pays, Karel Schoeman a reçu en 1999, des mains du président
Mandela, la plus haute distinction sud-africaine : The Order of Merit. Son
œuvre – colossale – compte une trentaine d’ouvrages d’histoire et dix-sept
romans dont certains – En étrange pays (Phébus, 2007), Retour au pays bien-aimé
(Phébus, 2006) et La Saison des adieux (Phébus, 2004) – comptent parmi les
chefs-d’œuvre de la littérature sud-africaine. Pour Cette vie, Karel Schoeman a
obtenu le Prix Herzog, le plus grand prix littéraire d’Afrique du Sud.
Challenge Petit bac chez Enna : Voyage (ligne 1)
Littérature riche en effet. J'ai beaucoup aimé Schoelman, que je découvre à l'occasion de cette LC.
RépondreSupprimerUn auteur que je suis contente d'avoir découvert avec ce même roman.
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup aimé moi aussi son point de vue sur le blanc déclassé comme tu dis, dans un pays où il régnait autrefois en maître, c'était assez fort psychologiquement. Un récit puissant sans aucun artifice. Je suis tombée sous le charme de l'auteur.:-)
RépondreSupprimerTous les billets lus à l'occasion de cette lecture commune me donnent moi aussi envie de mieux connaître cet auteur et cette littérature.
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