« Depuis qu’on
leur a donné des petits, les Cheyennes sont devenus notre peuple. »
Ma
première rencontre littéraire avec Jim Fergus date d’il y a quatre ans ;
ce fut avec Mille femmes blanches…un
grand moment de lecture. Je ne me doutais pas qu’il y aurait une suite.
« Nous nous
sommes même choisi une devise" s’adapter ou périr".»
Des
mille femmes échangées contre des chevaux pour, dit-on, intégrer les
« natives », très peu en
définitive ont survécu aux massacres perpétrés à l’encontre des indiens et de
leurs épouses. A l’instar de May Dodd et
de ses carnets, Jim Fergus bâtit une fiction à base de faits réels donne la
parole Molly et Susan rescapées, et meurtries par la morts de leurs jeunes
enfants. Ces dernières se lancent, avec les Cheyennes dans une fuite éperdue au
milieu des grands espaces jusqu’aux Bighorn Mountain.
Résolument
tournées vers la cause indienne, Molly Susan, mais aussi Margaret, Lady
Hall, Astrid, Lulu, Gertie, Matha se
révèlent être de véritables guerrières prêtes à tout pour sauver ce peuple
dont les jours sont comptés. Blanches, mais indiennes jusqu’au cœur de leur
âme, ces femmes sont la clé de voute de cette histoire touchante basée sur la
mort, le deuil, la reconstruction, et le dépassement de soi. Ce second volume (d’une
trilogie dont le dernier tome est déjà très attendu) a gardé un fil tenu le reliant au premier,
tout en parvenant à s’en démarquer nettement ; on pourrait ne pas avoir lu
Mille femmes blanches, mais pourquoi s’en priver ?
J’ai
aimé l’alternance des deux carnets ; chacun ayant leur style, et leur
ambiance. Ici on y parle de de tradition, de mode de vie, de grands espaces ;
là, il est question de combats et de violence. La culture amérindienne est un
tout. Jim Fergus y est viscéralement attaché, et cela se ressent en tout point de ce roman. La tragédie de ces
peuples ne doit pas tomber dans l’oubli ; Jim Fergus, dans ses œuvres de
fiction leur rend hommage de la plus belle manière qui soit.
Un
grand merci aux éditions du cherche-midi pour ce magnifique cadeau.
La
vengeance des mères, de Jim Fergus, traduit de l’américain par Jean-Luc
Piningre, aux éditions du Cherche- Midi (Septembre 2016, 380 pages)
Jim
Fergus
est né à Chicago d’une mère française et d’un père américain. Il vit dans le
Colorado. Journaliste réputé, il écrit des articles sur la gastronomie, la
chasse, la pêche et la nature dans les magazines Newsweek, The Paris Review,
Esquire sportmen, Outdoor Life, etc. Après son premier roman Mille femmes blanches (le cherche midi, 2000, vendu à près de 400 000 exemplaires en
France), La Fille sauvage (2004), Marie Blanche (2011), Espaces sauvages
(2011), Chrysis (2013) et Mon Amérique (2013), La Vengeance des mères, suite de
Mille Femme blanches, paraîtra à la rentrée 2016.
J'ai un tellement bon souvenir de Mille femmes blanches que je n'ai pas pu résister. Ce sera une de mes prochaines lectures.
RépondreSupprimerMonsieru Poux avait beaucoup aimé le premier... Acheter celui-ci pour lui, Ce sera l'occasion d'un petit cadeau
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