L’Europe
a connu quelques souverains, ou souveraines d’exception, en tout cas qui ont
imprimé une marque indélébile dans l’histoire de leurs pays. Marie-Thérèse d’Autriche,
à l’instar de Catherine II, Frédéric le grand, fut une grande réformatrice, et
à ce titre jette les bases d’une Autriche moderne, et place Vienne au rang des
grandes capitales européennes. Si, au moment où elle succède à son père, peu de
monde parie sur sa capacité à régner, et à se maintenir, elle démontrera assez
vite son aptitude à gouverner, à réformer et à s’imposer au sein des grandes "nations
" de l’époque. Mère de 16 enfants, elle fut aussi une souveraine à plein
temps, choisissant avec intelligence ses conseillers et ministres, et une défenderesse
d’une certaine idée du catholicisme auquel est très attachée. Fine politique, comme il était d’usage chez
les Habsbourg, elle projette ses enfants sur le reste d’Europe par des
alliances savamment arrangées (sa dernière fille épousera le futur roi de France) ;
elle-même s’étant unie à François –Etienne de Lorraine ; union arrangée
mais qui fut heureuse.
Jean-Paul
Bled dresse ici un portrait complet d’une souveraine européenne marquante. Si
le côté familial et culturel est un peu plus généralisé, l’auteur s’attarde
davantage sur le personnage politique et son long combat contre Frédéric II de Prusse et son
éternelle obsession de la Silésie perdue.
Comme
toujours chez Jean-Paul Bled, cet ouvrage est passionnant, clair, documenté, et
agréablement construit.
Marie-Thérèse
d’Autriche de Jean-Paul Bled, chez Fayard (2001, 500 pages), disponible en
poche chez Tempus (Octobre 2012, 520 pages)
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