dimanche 9 avril 2017

Marie-Thérèse d’Autriche



L’Europe a connu quelques souverains, ou souveraines d’exception, en tout cas qui ont imprimé une marque indélébile dans l’histoire de leurs pays. Marie-Thérèse d’Autriche, à l’instar de Catherine II, Frédéric le grand, fut une grande réformatrice, et à ce titre jette les bases d’une Autriche moderne, et place Vienne au rang des grandes capitales européennes. Si, au moment où elle succède à son père, peu de monde parie sur sa capacité à régner, et à se maintenir, elle démontrera assez vite son aptitude à gouverner, à réformer et à s’imposer au sein des grandes "nations " de l’époque. Mère de 16 enfants, elle fut aussi une souveraine à plein temps, choisissant avec intelligence ses conseillers et ministres, et une défenderesse d’une certaine idée du catholicisme auquel est très attachée.  Fine politique, comme il était d’usage chez les Habsbourg, elle projette ses enfants sur le reste d’Europe par des alliances savamment arrangées (sa dernière fille épousera le futur roi de France) ; elle-même s’étant unie à François –Etienne de Lorraine ; union arrangée mais qui fut heureuse.

Jean-Paul Bled dresse ici un portrait complet d’une souveraine européenne marquante. Si le côté familial et culturel est un peu plus généralisé, l’auteur s’attarde davantage sur le personnage politique et son  long combat contre Frédéric II de Prusse et son éternelle obsession de la Silésie perdue.

Comme toujours chez Jean-Paul Bled, cet ouvrage est passionnant, clair, documenté, et agréablement construit.

Marie-Thérèse d’Autriche de Jean-Paul Bled, chez Fayard (2001, 500 pages), disponible en poche chez Tempus (Octobre 2012, 520 pages)



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