Dans
un livre il y a le fond, et il y a la forme.
Ici,
je n’ai rien à reprocher à la forme. Gaëlle Nohant a une jolie plume. De plus
son travail de recherche est flagrant. Et rien que pour ces deux raisons, je ne
me sens pas le droit de médire sr cet ouvrage.
A
présent, le fond…
Pour
beaucoup, Desnos est un monument des lettres françaises. A cela, je n’ai aussi
rien à dire. Ce n’est pas parce que la poésie me laisse inerte que je peux le contester.
Pour moi Desnos, c’est un poème (le zèbre, je crois) que je me revois encore
réciter debout, droite comme un i devant un cerbère en blouse grise, presque la
règle en fer à la main), des mots dont je comprenais rien ; des mots dont
je ne comprends toujours rien d’ailleurs. On dit qu’il n’y a rien à comprendre
dans la poésie, juste à ressentir. Seulement voilà, en bonne cartésienne, j’ai
avant tout besoin de comprendre. Et la musique me direz-vous…. Je l’aime tant,
sans parvenir à y mettre du sens…et pourtant elle me tire si souvent les larmes….
oui mais la musique passe par mes oreilles ; et ça change tout. Et la
musique, c’est la musique !
Desnos,
c’est aussi le résistant, mort en déportation. Respect ! C’est le souvenir
récent d’un texte (entres autres bien entendu)de Desnos, mis en musique par
Pierre Cholley dans le chant des rouleaux que j’ai chanté, avec beaucoup d’émotion…..la
musique, encore et toujours…..
Alors
me direz-vous, pourquoi j’ai eu tant de mal à lire ce livre ? En réalité
après une première tentative qui a pris fin p 35, j’ai (chose rare) remis le
couvert…..et j’ai résisté ( moi aussi), et tant bien que mal, je suis parvenue
à lire la première partie. Mais le cœur n’y est pas. Et l’aventure s’arrêtera là car j’ai envie d’avancer
dans mes lectures, et surtout y prendre du plaisir !
Les
amours multiples de ces messieurs et de ces dames, ne m’intéressent guère. La
bisbille entre Desnos et Breton sur fond de parti communiste, non plus !
A
mon sens, ce livre est trop long ; l’ensemble pas assez vivant (cela
manque de pep’s, de coup de butoir pour entrainer le lecteur avide de lire,
mais pas trop dans le sujet). Et puis, ces innombrables (trop) citations
cassent le rythme de lecture, et déconcentrent en permanence.
Alors
quand il faut donner une note à un livre qu’on n’a pas aimé, mais qui ne manque
pas de qualités, on fait comment ? On ne le pénalise pas, on note par
défaut, pour souligner le travail de l’auteur qui a l’intelligence de
comprendre et d’accepter qu’on ne puisse pas accrocher.
Roman
faisant partie de la sélection du jury d’octobre pour le grand prix des lectrices Elle 2018 dont je fais partie.
Gaëlle
Nohant
est un écrivain, elle a fait des études de Lettres.
Je viens de commenter ton message sur babelio. Nous faisons partie du même jury ! :)
RépondreSupprimerCe n'était pas le bon sujet pour toi
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