Une
amérindienne qui disparait, une réserve en proie à la répression policière à
propos de filets de pêche. Yves Leclerc le garde forestier qui n’en peut plus
des injustices….
Taqawan
est un roman protéiforme, inclassable D’ailleurs en parler, poser des mots justes et mettre en évidence ses forces n’a rien de facile.
Mêlant
histoire, présent, légendes, symboles et métaphores, Éric Plamondon nous donne
à réfléchir sur l’histoire d’un peuple qui n’a cessé d’être bafoué, ignoré,
persécuté. Un peuple qui au fil des siècles a su, mieux que quiconque préserver
ses ressources ; un peuple que l’on moque et dont on ne retiendra que son
folklore, ou du moins ce que l’on prend pour du folklore.
Éric
Plamondon part d’un évènement datant des années 80, réveillant brutalement en quelque sorte un
Canada qui découvre son amérindianité et que si les Français avaient découvert
le Québec, les amérindiens l’avait fait !
On ne comprend pas forcément tout, il y a des
choses qui nous dépassent tant elles sont chargées de symboles .En revanche on
se laisse vite embarquer dans ce tourbillon aux multiples entrées et dans cette
construction originale qui nous ramènent au cœur de la question indienne, et
aux zones d’ombre d’une nation confrontée à « son angle mort »
Merci
Muriel pour cette belle lecture.
Taqawan
d’Eric Plamondon, chez Quidam éditeur (Janvier 2018,200 pages)
Né
à Québec en 1969, Éric
Plamondon
a été pompiste à Donnacona, bibliothécaire à Thetford Mines, barman sur la
Grande Allée et a enseigné le français à l'université de Toronto.
Chargé
de communication et Media Designer pendant plus de dix ans, il travaille
actuellement au dernier opus de sa trilogie 1984, où l'on suit les destins de
Johnny Weissmuller (Hongrie-Hollywood Express, 2011), Richard Brautigan
(Mayonnaise, 2012) et Steve Jobs (Pomme S, 2013).
Il
vit aujourd'hui à Bordeaux.
Deuxième chronique enthousiaste pour un livre vers lequel je ne serais pas allée en regardant uniquement la couverture.
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