mardi 10 juillet 2012

Malta Hanina


Il n’est pas évident de ne pas « accrocher » à un livre qui ne manque pourtant pas de qualité, et d’originalité. Ce n’est donc pas le contenu qui en est la cause, mais la forme littéraire avec laquelle j’ai du mal de sympathiser.
Fort bien écrit, dans un style élégant, Michel rondeau a largement mis à disposition du lecteur son érudition, mais surtout son expérience maltaise en tant qu’ambassadeur.
Malta Hanina n’est, à mon sens, pas un roman, mais une multitude de tableaux qui combine beaucoup (trop ?) de sujets, de thèmes. Il n’est donc pas question ici d’une histoire, mais d’histoires, et d’Histoire. Un style de recueil de nouvelles, sans que les textes soient des nouvelles.
L’abondance d’évocations, le caractère un peu décousu de l’ouvrage a vite émoussé mon enthousiasme du début. Il m’a finalement été difficile de reconnaître par trop de dispersion, une ile où j’ai passé il y a une dizaine d’années un séjour agréable, mais honnêtement pas inoubliable non plus.
L’empreinte de cet ouvrage restera discrète, d’autant que le titre était à lui seul un appel au voyage, au dépaysement. Dommage, je suis restée sur le quai…

Malta Hanina ,Daniel Rondeau
Grasset (Janvier 2012)
Sélection pour le Prix Océans 2012
304 pages 


4ème de couverture :

"Le destin m'a jeté dans une carrière qui n'était pas la mienne. Accroché au rocher maltais par mes lettres de créance, ouvrier de la diplomatie française sur une île perdue au milieu des eaux et du temps, j'ai vu tourner les saisons, et fleurir trois fois les orangers. Il y a longtemps que j'attendais d'avoir ma chaise au banquet méditerranéen. Jusqu'alors je n'étais qu'un oiseau de passage. Malte a tenu ses promesses. J'ai été accueilli, d'une certaine façon délivré, admis dans la confidence d'une vieille civilisation."
Daniel Rondeau raconte ce pays qu'il a vécu : Malte la généreuse (Malta Hanina), la catholique, la sémitique, nombril de la mer entre Sicile et Libye, entre Orient et Occident. Mais il parle aussi de la France, de l'Europe tentée par l'oubli, de sa vie d'écrivain. Jamais il n'a taillé autant de facettes pour faire un portrait.
 A propos de l'auteur :
Ancien militant d’extrême gauche, Daniel Rondeau, né en Mai 1948, a travaillé pendant plusieurs années en usine en Lorraine comme établi. C’est de Nancy qu’il commence à collaborer au journal Libération à la fin des années 1970. À la même époque, il travaille pour la radio et la télévision et réalise des films sur des écrivains ou sur l’histoire ouvrière. Sa première publication est un livre d’histoire, Chagrin lorrain, unanimement salué par les spécialistes, et qui fait aujourd’hui référence. Suit un roman, L’Âge - Déraison, véritable biographie imaginaire de Johnny H.

Daniel Rondeau a été successivement rédacteur en chef des pages culturelles de Libération, grand reporter au Nouvel Observateur, puis éditorialiste à l'Express. En 1987, il a fondé les éditions Quai Voltaire où il fit redécouvrir au public l’écrivain américain Paul Bowles et publia notamment de nombreux récits de voyage.

Il est aussi l'auteur de romans, d’essais politiques et littéraires, de récits autobiographiques, de livres de voyage. Il collabore épisodiquement avec la télévision. Il est notamment l’auteur de Malraux ou la grande vie (diffusé par Arte), Le Phare d’Alexandrie, la merveille engloutie (diffusion France 2).

Il a reçu en 1997 le prix des Deux Magots pour son livre Alexandrie et en 1998, le grand prix de l'Académie Paul-Morand pour l'ensemble de son œuvre.

Depuis 2000, Daniel Rondeau passe une partie de son temps dans une maison en Champagne, sa région natale, non loin de Fère-Champenoise, où il s'installe pour écrire.

En avril 2008, Daniel Rondeau a été nommé ambassadeur de France à Malte.

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