Au
cœur d’un archipel sorti de l’imaginaire de Philippe Claudel, une île faite de
rochers , dominée par son volcan qui gronde, et peuplée d’âmes qui n’ont de nom
que leur fonction ou leur particularité physique.
Sur
cette île, un jour, trois cadavres noirs sont retrouvés. Que faire de ces trois
corps visiblement venus d’ailleurs ? Bien entendu, tout cela n’est pas
sans rappeler l’actualité récente et moins récente. Alors que des
investissements doivent être faits sur cette île, l’union sacrée, finit par se
craqueler. Entre ceux qui n’ont pas intérêt à ébruiter la chose, et ceux qui à
contrario cherchent à comprendre, et finissent par comprendre…..
L’âme
humaine est ce qu’elle est.
Philippe
Claudel parvient dans ce huis-clos insulaire, parvient au moyen d’une fable
intemporelle à sonder les déchirements
et les révoltes des uns, et le cynisme des autres comme un miroir fidèle
de notre société.
Claudel
ne juge pas, mais montre et dit les choses sans fard ni complaisance.
C’est
à la fois terrifiant, tout en tension, grinçant, dérangeant, caustique,
surprenant. Tout cela à la fois.
Un
conte et roman à lire et comprendre à différents degrés, et dont la portée est universelle
Un
ouvrage qui sans aucun doute mérite
relecture tant il est riche d’enseignements.
L’archipel
du chien de Philippe Claudel, chez Stock (Mars 2018, 280 pages)
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