Susanna Tamaro
Susanna Tamaro, née à Trieste en 1957, est l'auteur de romans comme La tête dans les nuages (prix Elsa Morante de la première œuvre), Va où ton cœur te porte, Anima Mundi, et Réponds-moi, ainsi que d'un recueil de nouvelles (Pour voix seule) et de livres pour enfants. Son œuvre a été traduite dans 41 pays, et Va où ton cœur te porte s'est vendu à plus de huit millions d'exemplaires dans le monde. Son dernier livre, Ecoute ma voix, a paru en 2006 chez Plon. Susanna Tamaro vit près de Rome.
Ecoute ma voix
Auteur : Susanna Tamaro
Editeur : Plon
Nombre de pages : 218
4ème de couverture :
La petite-fille rebelle et lointaine de Va où ton cœur te porte est de retour à la maison. C'est elle cette fois-ci qui écrit à sa grand-mère, et à nous, évoquant ses souvenirs, ses inquiétudes, cette rancœur sourde qu'elle éprouve pour la femme qui l'a élevée et aimée. Surtout, elle avoue le besoin de chercher les traces des seules personnes qu'elle aurait vraiment voulu connaître : son père et sa mère. Pour cette raison, elle explore la villa de sa grand-mère et arrive jusqu'au grenier. A travers des lettres et des photos éparpillées, elle parvient à reconstruire le puzzle de la vie de ses parents défunts, un chemin nécessaire à sa propre reconstruction.
Ecoute ma voix marque le grand retour au roman de Susanna Tamaro. C'est une histoire intense qui aborde des sujets éternels : le besoin de se reconnaître dans un passé afin de fonder ses racines, la nécessité vitale de cultiver patiemment de quoi donner un sens à l'avenir.
Ecoute ma voix marque le grand retour au roman de Susanna Tamaro. C'est une histoire intense qui aborde des sujets éternels : le besoin de se reconnaître dans un passé afin de fonder ses racines, la nécessité vitale de cultiver patiemment de quoi donner un sens à l'avenir.
Mon appréciation :
A mon idée ce livre, n’est pas un suite à Va où ton cœur te porte, mais plutôt un droit de réponse. En effet, ce récit n’est pas écrit sur le mode épistolaire, mais de manière plus classique, et narrative.
La jeune fille dont il était question dans le titre ci-dessus, est de retour au bercail alors que sa grand-mère est à la fin de sa vie. L’incompréhension entre les deux femmes croit à mesure que l’état de la vielle femme s’altère ; jusqu’à son décès.
C’est alors que la petite fille part à la recherche de son passé. En tout premier lieu, c’est naturellement vers le grenier qu’elle va se diriger sur les traces de sa mère dont elle ne sait pas grand-chose. Mais c’est surtout son père qu’elle va chercher à connaître, et à apprivoiser pour tenter d’en comprendre l’attitude.
Elle entamera, plus tard, un voyage en Israël, pour aller à la rencontre de sa famille éloignée, mais surtout à la rencontre de son histoire, à sa propre rencontre.
La jeune fille entame, ce que je considère comme un travail psychanalytique, ou du moins un profond travail sur elle. Pour preuve :
« C’est le souvenir qui construit l’être humain qui le situe dans l’histoire-son histoire personnelle et la grande histoire du monde qui nous entoure- et les paroles sont les traces que nous laissons derrière nous. »
« Mais peut-être qu’avant de nous demander où nous allons, nous devrions découvrir nous nous venons »
« Pour détruire un homme, pour le faire tomber malade, que faut-il ? Et pour qu’il guérisse ? Quel est le sens d’une maladie au cours d’une vie ? Malédiction ? Malchance ? Ou peut-être une occasion soudaine, un précieux cadeau que le ciel nous envoie ?
La maladie ne serait-elle pas le moment où une lampe nous est remise, afin de nous éclairer ? »
Elle non plus, ne crois pas au hasard….
C’est une femme apaisée qui rentrera en Italie pour y accomplir une dernière chose, et accueillir la parole de sa grand-mère.
Le style de ce récit est plus fourni. Les propos sont emprunts de plus de gravité et de profondeur. La réflexion qui est plus travaillée, reflète, à mon sens, la jeunesse et la bonne santé de la petite fille, en comparaison à celle de la grand –mère qui était en fin de vie .
Ce livre, bien qu’il puisse comporter quelques longueur, n’en reste pas moins agréable à lire, et bénéfique. En effet, indirectement, il plonge le lecteur dans Sa Propre Réflexion, et , Son Propre questionnement.
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