lundi 13 septembre 2010

Je voudrais tant que tu te souviennes



Ce roman se déroule dans une petite ville française, divisée entre une cité et un quartier pavillonnaire cossu et somnolent.
Mado y habite seule un pavillon. Elle n'a jamais eu d'autre amie qu'Albanala, une étrangère, cartomancienne à ses heures. Un jour, celle-ci lui présente sa nièce, Julide, une fillette alors âgée d'une dizaine d'années, et au fil du temps une profonde tendresse naît entre Mado et l'enfant. Le père de Julide est né dans un pays étranger, et sa mère est issue d'une campagne française. Dans un lieu comme dans l'autre, les mariages sont le fruit de la raison et non des sentiments : ainsi l'adolescente est-elle fiancée dès l'âge de seize ans à un cousin, sort auquel elle se plie.
Mais Mado la voit se résigner avec tristesse et impuissance, avec le sentiment que s'éteint la flamme qui habitait la jeune fille. Un jour, Albanala retourne dans son pays natal sans un mot d'explication, mais avant cela elle fait jurer à sa nièce de veiller sur Mado. Arrive en ville un homme que l'on surnomme l'Indien. Dès l'instant où Mado l'aperçoit, elle en tombe éperdument amoureuse. Mais pourquoi le fuit-elle lorsqu'il cherche à l'approcher ? Et pourquoi Julide s'efforce-t-elle d'empêcher à tout prix une rencontre ? Tous les thèmes chers à Dominique Mainard sont présents dans ce roman, l'exil, le monde imaginaire, les secrets et les mensonges, et enfin, les rencontres improbables qui seules nous permettent d'échapper à nous-même
Il est difficile, extrêmement difficile, de passer derrières tant d’éloges à propos d’un livre. Mais quand le livre nous laisse de bois, voir nous ennuie, cela devient gênant de laisser un avis dissonant.
Je suis rentrée à pas feutrés dans cette lecture, presque à reculons, tant elle semble fragile Mado. Je trouvais le début plaisant, poétique, finement écrit.
Et pourtant, au fil des pages l’ennui s’installe, et je m’éparpille, me disperse.
Je ne sais rien des personnages, des lieux, du temps, rien de rien.
Mon esprit cartésien est ainsi fait, il faut, à un moment où à un autre qu’il s’y retrouve, tel un GPS, qu’il puisse situer parfaitement les choses. Il n’aime pas l’imprécis, ni le flou, le manque d’histoire; L’imaginaire doit assez vite redescendre sur terre pour que je puisse en apprécier les finesses.
Arrivée à mi-parcours de cette lecture, j’ai du me mettre en mode lecture accélérée……Mais rien n’y fait, je n’accroche pas ; ou plutôt je décroche ; brutalement même, comme souvent.
Dominique Mainard-Editions Joelle Losfeld-248

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