dimanche 3 octobre 2010

Un homme à distance

« Ceci est l’histoire de Kay Bartholdi. Un jour, Kay est entrée dans mon restaurant. Elle a posé une grosse liasse de lettres sur la table. Elle m’a dit : Tu en fais ce que tu veux, je ne veux plus les garder. » Ainsi commence ce roman par lettres comme on en écrivait au XVIIIe siècle. Il raconte la liaison épistolaire de Kay Bartholdi, libraire à Fécamp, et d’un inconnu qui lui écrit pour commander des livres. Au fil des lettres, le ton devient moins officiel, plus inquisiteur, plus tendre aussi. Kay et Jonathan parlent de leurs lectures, certes, mais entament un vrai dialogue amoureux. Ils se font des scènes, ils se font des confidences, ils se tendent des pièges, s’engagent dans une relation que Kay, hantée par le souvenir d’une déchirure ancienne, s’efforce de repousser. Mais qui pourrait prédire vers quelle révélation l’emmène ce nouveau lien noué à travers des livres dont chacun des correspondants se sert comme de masques pour cacher ses vrais sentiments ? Dis-moi ce que tu lis, je te dirai qui tu es et comment tu aimes... semble dire ce nouveau roman de Katherine Pancol.
J’ai lu cette correspondance dans le cadre un petit challenge de littérature épistolaire .Cette fois ci Katherine Pancol me surprends agréablement par son écriture que j’ai trouvé tout simplement élégante, et infiniment plus intéressante que ses derniers livres. Celui est beaucoup plus antérieur puisqu’il est paru en 2002.
Un homme et une femme s’écrivent. D’abord, un courrier qui pourrait paraître presque professionnel. Mais au fil des lettres les lignes se font plus personnelles, plus intimes, plus vindicatives aussi. J’ai senti une réelle évolution dans la relation que pouvaient avoir ces deux êtres qui ne se voient pas. Kay est libraire à Fécamp, Jonathan, c’est l’américain itinérant qui se fait envoyer des livres par Kay.
Les écrits sont remplis de référence littéraires, qui, pour beaucoup ont titillé la lectrice que je suis, et arriveront un jour où l’autre jusqu’à moi.
Mais surtout ces lettres sont un retour à « l’ancien temps », celui où l’on prenait le temps de s’écrire. Que j’aimerais recevoir, si ce n’est au moins une fois, une lettre de ce genre.
Ce fut pour moi une lecture apaisante, et qui m’a réchauffée, comme le soleil d’automne qui l’accompagnait cet après-midi. Un coup de cœur.
Katherine Pancol-Le livre de poche n°30010-160 pages

3 commentaires:

  1. je l'ai noté pour ce challenge :) à lire donc :)

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  2. Je ne connaissais pas ce titre de Pancol, le sujet me tente bien, je le mets dans ma wish-list !

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  3. je l'ai lu il y a déjà quelques temps et j'avais été séduite. Je craignais un peu ce style épistolaire, mais ce fut un délice. Avant de te répondre, j'ai regardé dans une de mes bibliothèques et je ne l'ai pas trouvé. Faudra que je le cherche pour le relire lorsque j'aurai le temps

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