mercredi 15 décembre 2010

Contes carnivores


Un botaniste amoureux de sa plante carnivore. Un curé qui se dédouble dans différents corps. Une femme-orange qui se laisse boire par ses amants. Une société d'esthètes fascinés par les marées noires. Des Indiens d'Amazonie qu'aucun linguiste ne comprend... Entre Marcel Aymé et Jorge Luis Borges, ces quatorze nouvelles où le drolatique se mêle à l'onirique provoquent une joie... dévorante.
Les critiques avenantes ont attirée mon attention sur la dernière parution d’un auteur que je ne connaissais pas encore. L’occasion d’une lecture commune avec Partage-Lecture et le partenariat des éditions Points, me permettrons de rentrer dans l’univers de Bernard Quiriny avec Contes carnivores .C’est la joie dévorante mise en avant par une 4ème de couverture alléchante qui m’a attirée.
Je dois dire que le résultat n’est pas tout à fait à la hauteur de mes espérances. Les nouvelles ont peu de point commun entre elles, hormis un caractère « abracadabrantesque » avec lequel j’ai eu beaucoup de mal à me familiariser. Mon cerveau cartésien ne semble pas programmé pour cela.
Quatorze nouvelles d’un volume équilibré, mais de qualité inégale. Certaines sont digestes, comme Mélanges amoureux, la seule qui ai réussi à m’arracher un rictus lors de la chute.
D’autres à la limite du glauque comme sanguine……… Fort heureusement il y a longtemps que les boutons crapoteux, plaies purulentes, nécroses cutanées, et j’en passe ne mettent plus au bord de la nausée. Les âmes sensibles auront, je pense, bien apprécié……….d’autant que le recueil commence par cette histoire là !!!!!
Certaines n’ont pas réussi à m’accrocher au delà de quelques pages. Chroniques musicales d’Europe n’ont même pas titillé la mélomane que je suis.
La palme revient à l’épiscopat d’Argentine…..Je ne suis déjà pas très au clair avec les mystères de la foi, mais là, un curé qui se dédouble, non, pas un curé, l’évêque, carrément……..décidément c’est beaucoup trop loufoque pour moi.
Alors si je m’en remets l’appréciation du figaro magazine comme étant « un recueil libre, virtuose, jubilatoire et revigorant »………..libre : sans aucun doute ; virtuose : je cherche toujours ; jubilatoire : je proteste vigoureusement ; revigorant : anesthésiant en ce qui me concerne.
Je remercie les éditions points qui ont eu la gentillesse de me faire parvenir ce livre.
Bernard Quirigny-Points-220 pages
Bernard Quiriny est né en 1978 en Belgique. Il a publié en 2005 un premier recueil de nouvelles. L'Angoisse de la première phrase, qui a remporté le prix de la Vocation. Contes carnivores est préfacé par Enrique Vila-Matas.
Lecture commune avec Partage-Lecture

4 commentaires:

  1. Aïe ! Effectivement, tu n'as vraiment pas aimé... Je suis d'accord avec toi sur l'aspect inégal de ces nouvelles, mais j'ai quand même passé un très bon moment dans l'ensemble et j'ai surtout découvert un auteur dont la plume m'a séduite !

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  2. La quatrième de couverture donne envie, j'essayerai quand même de le lire au moins déjà pour découvrir l'auteur.

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  3. Oops, il est dans ma PAL ... et il va retourner tout en bas de la pile ! C'est pas mon truc les choses un peu trop deg' ... dommage ! Ton avis m'a refroidi ! =O

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  4. Je l'ai gagné à un concours, et du coup, je comptais aussi le lire pour la lecture commune de Partage-Lecture.
    Malheureusement, les plaies purulentes et autres nécroses, j'ai eu l'occasion d'en voir dans la vraie vie : je n'ai pas forcément envie d'en retrouver dans la livre.
    Je vais essayer de le lire (en sautant la première nouvelle !).

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