Que feriez-vous si vous deveniez soudain millionnaire ? C’est ce qui arrive à Andy Lakham, employé sans avenir dans une maison d’édition de guides pratiques, que sa fiancée vient de quitter. Se rendant à l’enterrement d’un ancien professeur, il se trompe de chapelle et assiste en compagnie d’une étrange vieille dame, aux funérailles d’un certain Christopher Madigan. Le quel avait stipulé, dans son testament, que seules les personnes présentes à la cérémonie hériteraient de sa fortune.
Comment après une simple présence fortuites à des funérailles d’un homme qu’il ne connaît ni d’Eve ni d’Adam, Andy va devenir un homme immensément riche. A première vue, la situation l’arrange bien, il tire le diable par la queue, n’a pas une situation professionnelle prometteuse, et, vient de se faire larguer.
Le fait du changement radical de situation d’Andy n’est qu’un élément mineur de ce roman ; l’auteur y consacre d’ailleurs une seconde partie dont l’importance est minime par rapport à la première consacrée, si j’ose dire à planter le décor et nos personnages dans leur vie d’avant., et à la quatrième dont l’intérêt va croissant à mesure que le dénouement approche.
« Tu n’as pas seulement hérité de la fortune de Madigan, idiot. Tu as aussi hérité de son histoire. Tan que refusera de reconnaître ce qui va avec le fric, tu resteras un pauvre con. Pourquoi ? Parce qu’on n’a rien sans rien. »
Passée l’euphorie de la grande vie qui ne durera pas bien longtemps, Madigan saure entendre les saines paroles de son ami. Des paroles qui feront écho en lui, puisque à partir de là, il ira retrouver la vielle dame présente comme lui aux funérailles, Maral, qui sera pour lui la mémoire nécessaire pour se faire une place auprès de Madigan, et surtout pour comprendre cet homme qui préfère léguer sa fortune à des inconnus plutôt qu’à sa fille Jeannine, et de savoir qui il est en réalité.
L’auteur, en donnant à Madigan des origines arméniennes donne une tonalité historique réaliste avec l’évocation du drame de l’Arménie et de son peuple.
C’est avec un plaisir certain, et à un rythme soutenu que j’ai lu ce livre. Il est bien écrit, les choses avancent, il n’y a pas de temps morts, l’œuvre est bien découpée en fonction de l’importance qu’ont les évènements. J’avais hâte de savoir…..
Malgré tout, après avoir laissé décanter, cette lecture ne laisse pas grand sillage derrière moi. C’est un bon livre, mais pas un grand livre ; pas un livre qui me marque durablement comme d’autres ont pu me bousculer.
Nicholas Shakespeare est né en 1957 à Worcester. Journaliste littéraire, il est l’auteur de plusieurs romans, dont La vision d’Elena Silves ( Albin Michel 1991), prix Sumerset Maughan, ainsi que de The dancer Upstairs, dont il a écrit le scénario du film réalisé en 2002.
Livre lu dans le cadre du jury du prix du roman Fnac 2011
3 /7 dans le cadre du challenge le 1%littéraire organisé par Herisson
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