mercredi 24 août 2011

Hypothermie

Au bout de la corde bleutée, le cadavre de Maria.
Un suicide ? Erlendur n’y croit pas et rouvre le dossier. La vie de la jeune femme est un théâtre d’ombres : médiums, insomnies glacées, terreurs nocturnes, les morts vivaient à ses côtés. Quand elle était enfant, son père s’est noyé sous ses yeux.
En Islande, on murmure que les secrets les mieux gardés demeurent au fond des lacs…
Une nouvelle enquête de ce cher Erlendur Sveinsson menée par la plume rigoureuse, poignante et glaçante du maître du polar islandais.

Rien de tel qu’un bon polar pour vous réconcilier avec un livre. Quand rien ne va, quand tout vous tombe des mains, un polar et ça repart !!!
J’ai   donc suivi Erlendur dans une nouvelle aventure, et, un petit séjour sous le ciel islandais est parfaitement adapté les jours de canicule.
Certes, je n’ai lu que la cité des jarres, et 4 autres romans sont arrivés avant Hypothermie, mais cela n’a aucune importance. Je regrette juste de ne pas avoir pu suivre dans l’ordre l’évolution de notre commissaire. Le moins que je puisse dire c’est qu’il a de la suite dans les idées, sans agitation, sans s’énerver, et avec une discrétion absolue par rapport à son entourage, il creuse encore et toujours…, il y a des choses qui le chiffonne, on le sent, mais il ne dit rien.
J’apprécie Erlendur, parce qu’il est humain ; c’est un type comme des milliers d’autres avec ses problèmes de couple, des enfants qui ont leur petits ou gros soucis. C’est un type qui a du cœur, et pour qui le métier, est aussi une affaire de rencontres dans lesquelles il prend part aux détresses des citoyens. Voilà un homme qui aura ténacité d’aller au bout de ses affaires, même officiellement closes. C’est un fidèle, cet Erlendur, et même un sentimental.
Dans ces romans islandais, n’allez pas chercher de débauches d’hémoglobine, de mutilations horribles, ni de langage châtié….. Non, tout y est bien policé, de bon aloi, le rythme n’y est pas frénétique, mais continue.
J’ai apprécié une construction faite de quelques flash- back, qui rompent intelligemment le rythme. J’ai trouvé que l’affaire était bien menée, et que le savant mélange entre l’affaire, ou plutôt les affaires, et les scènes de vie ordinaire permettaient une bonne immersion en terre islandaise.
L’écriture y est fluide, les chapitres sont juste comme il faut, l’épaisseur du livre idéale.
Tout cela en fait en bon policier comme il faudrait en avoir toujours sous le coude, au cas où…..vous savez, les dimanches pourris, les jours de canicule où le cerveau ramolli ne supporte pas grand-chose, le roman intello qui ce jour là vous piétine l’aorte au point de vouloir tout envoyer promener…..bref les jours où l’on a pas envie de se casser la tête, tout en gardant un certain niveau de qualité.
Arnaldur Indridason-Métailié (2010)/Points (2011)-349 pages 


Roman sélectionné pour le Prix du meilleur polar des lecteurs de Points 2011, et que j'ai lu en tant que juré

  

 Challenge 26 auteurs /26 livres , 21/26 [I]
Lu dans le cadre du défi scandinave en noir proposé par Prune.

Pour l'Islande                    

3 commentaires:

  1. Il est dans la PAL, ce sera le prochain car j'ai lu tous les autres avant!

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  2. C'est vrai que ça fait du bien un bon polar ! Je suis contente qu'il t'ait plu. De mon côté je les lis les romans d'Indridason dans l'ordre, alors je vais arriver au 3e. Bien sûr on peut aussi les lire dans le désordre, mais je te conseille tout de même de lire le 2e, La femme en vert, pour apprendre le secret d'Erlendur qui le hante depuis l'enfance...

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  3. Très belle découverte que j'ai fais avec cet auteur avec "La cité des jarres", je compte bien lire ses autres romans dans l'ordre.

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