mardi 2 août 2011

Le goût de New-York


Fantasme de la Ville par excellence, et ville de tous les fantasmes, New York est devenue une source abondante de mythes, de l'eldorado contemporain à la cité de tous les dangers : grandeur et décadence de la Babylone moderne, matière première inépuisable pour d'innombrables romans, films, poèmes, spectacles, qui hésitent souvent entre les deux extrêmes d'une vision tantôt infernale tantôt idéale... Vivre à New York, c'est habiter cette fiction, la chanson de geste de l'ère contemporaine. Mais vivre New York, c'est aussi confronter te rêve à ta réalité. Et découvrir une autre expérience, la magie de la foute n'empêchant pas une étrange solitude, les prémices de promesse tournant parfois aux illusions perdues. Balade en compagnie de Woody Allen, Louis-Ferdinand Céline, Tonino Benacquista, Jonathan Safran Foer, Jerome Charyn, Tom Wolfe, Andy Warhol, Edith Wharton, Francis Scott Fitzgerald, Truman Capote, Bob Dylan, Maryse Condé, Bret Easton Ellis, Georges Perec, Paul Auster et bien d'autres...
A l’origine ce recueil devait être un avant goût de voyage, une sorte de bain initiatique avant de plonger dans le bain new-yorkais. Le temps a passé, les livres se sont succédés et se sont remplacés et bousculés.
C’est l’esprit distancié, après ne nombreuses autres lectures new-yorkaises, que je me suis décidée à sortir de l’oubli cet opus. Se picore plus qu’il ne se lit ; Une fois n’est pas coutume, c’est à l’envers que j’ai choisi d’imprégner des thèmes abordés
Quatre parties, pour quatre visions, quatre idées de cette ville aux visages multiples. Une ville dont on rêve, que l’on regarde, que l’on vit, et enfin qui se pense….
L’eldorado contemporain :Ce sera pour moi la partie la plus abstraite, et donc la moins plaisante
La ville debout : où l’architecture, les ponts en inspirent plus d’un. Le Corbusier s’enflamme des buildings, Paul Morand disserte à propos des ponts
Le pays de la chance : C’est la partie que j’ai préférée, avec des textes variés et d’époques différentes qui montrent bien la ville de tous les possibles.
La ville non éternelle : Ce sont des écrivains non New-yorkais qui l’illustrent, et en parlent. Je retiendrai celui de Léopold Sédar Senghor sur la négritude à New-York, le communautarisme, les populations qui s’ignorent. Chacun à sa place.
 L’intérêt de cette présentation, c’est la diversité des auteurs qui ont été choisis. J’ai notamment apprécié de ne pas croiser, ou alors si peu, d’auteurs New-yorkais…..Je ne peux faire l’impasse de Paul Auster qui sait comme nul autre transmettre son amour pour cette ville, en particulier dans trilogie New-yorkaise. Ce recueil a la particularité de sortir des sentiers battus, et rien que pour cela, vaut d’être picoré ici ou là….

Textes choisis et présentés par Jérôme Neutres-Mercure de France (2009)-140 pages

Lecture dans le cadre du Challenge New-York, organisé par Well-read-kid


2 commentaires:

  1. Bonsoir, comme New York est une ville que j'adore (j'y suis allée 16 fois en 23 ans), je n'éprouve pas forcément le besoin de lire des textes la concernant. C'est une ville qui change très vite mais qui garde une figure humaine. Je compte bien y retourner l'année prochaine ou dans deux ans. Bonne soirée.

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  2. Ah New-York!!!
    La ville de mes rêves...

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