« Le concours, ça vous pose un
homme, me dit-il. C’est le pedigree du fonctionnaire, un label de qualité
irréfutable. »
Voilà qui
résumera l’atmosphère de ce livre : à la fois absurde et satyrique.
Notre jeune
fonctionnaire, tout juste parvenu bon dernier, ou presque à réussir son concours,
se voit, affecté au Quai d’Orsay. Maladroit au possible, jeune garçon couvé par
sa maman comme on ne l’imagine plus de nos jours, provincial débarquant à Paris
encore plein de rêves et d’illusion, il ne s’imagine pas qu’une toute petite
gaffe de rien du tout va le propulser directement dans un placard comme seule l’administration
française sait les concocter.
Nous suivrons
donc les aventures diplomatico-administratives de ce jeune anti héros, plus
Gaston La gaffe que fonctionnaire planqué.
Il y a une
vision assez caustique de la haute
fonction publique. Si le trait est certainement un peu forcé, il y a malgré
tout une assez bonne observation de la part de l’auteur.
Très bien
écrit, dans un style très Quai d’Orsay, ce court premier roman a l’avantage d’être
court. Il se lit vite, et ne lasse pas. Plus long, j’aurais certainement déclaré
forfait.
Certes, il y
a des situations un peu drôles ; mais enfin, je ne me suis pas tordue de
rire non plus. En vérité, c’est une bonne lecture de dimanche pour qui n’a pas
trop envie de torturer les méninges. Il n’y rien attendre de ce roman, hormis
un peu de distraction ; l’histoire en elle-même n’apportant pas d’éléments
essentiels… à mon avis, en tout cas. C’est relativement assez inconsistant.
Le front russe, Jean-Claude Lalumière
Le
Dilettante (21 août 2010)/ Le livre de poche (février 2012)
Sélection2012
pour le prix des lecteurs du Livre de poche
252/208 pages
4ème de couverture :
- On vous
envoie sur le front russe ! C’est vache pour un nouveau. Je n’avais pas envie
de discuter de cela avec lui.
-
Pouvez-vous simplement me dire où cela se trouve ? insistai-je.
- C’est dans
les nouveaux quartiers, juste derrière la gare d’Austerlitz. J.-C. L.
Qui veut voyager loin passe un concours du ministère
des Affaires étrangères. Mais le quai d'Orsay n'est pas toujours un quai
d'embarquement et le narrateur se retrouve dans un obscur service, le «Bureau
des pays en voie de création- Section Europe de l’Est et Sibérie »…Quelques mots à propos de l'auteur:
Né à
Bordeaux en 1970, Jean-Claude Lalumière a d'abord écrit des fictions pour les
Ateliers de création de Radio France avant de publier son premier roman, Le
Front russe. Plusieurs fois primé, ce livre a notamment reçu le prix Jeune
mousquetaire du premier roman en 2011.
Pour le défi du premier roman d'Anne .
Toutes les critiques que j'ai pu voir sur ce livre ne sont vraiment pas élogieuses alors je pense que je vais passer mon tour!
RépondreSupprimerJe me le note tout de même car j'ai envie de le découvrir.
RépondreSupprimerBonne journée !
Je l'ai trouvé très ennuyeux et l'ai vite abandonné...
RépondreSupprimerPourtant, le titre me plaisait bien !!!!
RépondreSupprimerJe ne regrette pas d'avoir perdu 10 minutes à lire quelques uns de vos articles. Ce dernier est particulièrement bon. C'est super de partager cela. Merci à vous de partager vos idées et votre vision avec les autres, il semble qu'on ait pas mal d'atomes crochus :-) et j'aime ça. Je reviendrai. Au plaisir de vous lire.
RépondreSupprimerfemme russe