Peu de mots, pour dire que j’ai beaucoup apprécié de faire ce bout de chemin avec Younes. Cette histoire m’a rapidement prise dans ses bras pour me porter dans un pays que je connais mal. Il n’y a aucun manichéisme ; Ysamina Khadra, montre au contraire toutes les contradictions d’un enfant balloté entre deux cultures, et deux univers, et, qui feront de lui un homme tiraillé tout au long de sa vie. C’est en partie cela qui explique son manque de détermination, une certaine passivité, voir une certaine complaisance par rapport aux choses et aux personnes. Il ne semble pas savoir où se situer dans ce pays en pleine rébellion, au milieu de gens d’horizons et aspirations si divers.
J’ai souvent
eu envie de le secouer, de le pousser jusqu’au bout de ses désirs, de l’inciter
à dépasser ses peurs et ses blocages. J’aurais aimé qu’il ose, qu’il sorte de
sa coquille, qu’il prenne des risques. Younes n’est pas de ceux-là. Younes n’est
pas acteur de sa vie, il laisse la vie se jouer de lui.
Ce que le jour doit à la nuit,Yasmina Khadra
Julliard
(Août 2008)/Pocket (Septembre 2009)
413
/441 pages
4ème de couverture :
Algérie,
années 1930. Les champs de blés frissonnent. Dans trois jours, les moissons, le
salut. Mais une triste nuit vient consumer l'espoir. Le feu. Les cendres. Pour
la première fois, le jeune Younes voit pleurer son père.
Et de
pleurs, la vie de Younes ne manquera pas. Confié à un oncle pharmacien, dans un
village de l'Oranais, le jeune garçon s'intègre à la communauté pied-noir. Noue
des amitiés indissolubles, françaises, juives : « les doigts de la fourche »,
comme on les appelle. Et le bonheur s'appelle Émilie, une « princesse » que les
jeunes gens se disputent. Alors que l'Algérie coloniale vit ses derniers feux,
dans un déchaînement de violences, de déchirures et de trahisons, les amitiés
se disloquent, s'entrechoquent. Femme ou pays, l'homme ne peut jamais oublier
un amour d'enfance…
Lecture dans le cadre du Challenge de Calypso ,autour du mot jour.
Deux livres sur le mot jour!!! tu assures! ;-)
RépondreSupprimerDécidément, tu es la seconde à me faire regretter de ne pas avoir eu le courage de choisir ce roman-là (pourtant dans ma PAL depuis un petit bout de temps) pour le challenge de Calypso ! Je retrouve dans ta critique des éléments que j'ai appréciés dans d'autres œuvres de Khadra.
RépondreSupprimerIl faudrait que j'essaie de lire à nouveau Khadra car autant Les hirondelles de Kaboul que L'attentat ne m'avaient pas plu....
RépondreSupprimerTu as fait deux très belles lectures. Celui-ci est inscrit sur ma LAL depuis longtemps...
RépondreSupprimerMerci !
Je viens de l'ajouter à ma LAL ^^
RépondreSupprimerJe l'ai déjà noté et ton billet me donne vraiment envie de le lire. Dès qu'il revient à la BM, je le prendrai surement.
RépondreSupprimerBon dimanche
Ça fait un moment que je l'ai repéré et ton billet me conforte dans mon envie de le lire !
RépondreSupprimerUn des plus beaux livres que j'aie lus de Yasmina Khadra !
RépondreSupprimerdirectement dans ma LAL ;)
RépondreSupprimerC'est vrai qu'il est très passif et quand il prend enfin des décisions il est trop tard!
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