Publié à
l’origine sous un pseudonyme, Jours sans faim paraitra ensuite sous la
véritable identité de son auteur. Delphine de Vigan se cache derrière Laure, la
narratrice, pour expliquer, son combat contre l’anorexie. Ce texte est
court ; l’écriture est incisive, presque précipitée. J’ai perçu dans cette
façon d’écrire le souffle de vie qu’il manquait à Laure.
Je ne peux
m’empêcher de faire le parallèle entre ce premier roman, et le dernier ouvrage
de l’auteur. Sa mère y est présente, mais de manière radicalement déférente.
Ici Laure va s’attacher à comprendre ce qui l’a amenée à l’anorexie ; sa
relation avec sa mère, le passé de sa mère y est pour beaucoup. Dix ans plus
tard, c’est un rapport apaisé à la mère. C’est comme un cycle qui s’achève, un niveau
départ.
J’ai
apprécié l’absence de misérabilisme, la pudeur pour dire les choses, pour faire
part de sa souffrance au quotidien, de sa lutte contre son double - Lanor, et,
de son envie malgré tout de se sortir de là.
Ce premier ouvrage,
contient déjà la sensibilité et la faculté à émouvoir que j’ai appréciée dans
Rien ne s’oppose à la nuit.
Jours sans faim, Delphine de Vigan/Lou Delvig
Grasset
(14/03/2001)/ J’ai lu (11/02/2009)
211/125 pages
4ème de couverture :
« Cela s'était fait progressivement.
Pour en arriver là. Sans qu'elle s'en rende vraiment compte. Sans qu'elle
puisse aller contre. Elle se souvient du regard des gens, de la peur dans leurs
yeux. Elle se souvient de ce sentiment de puissance qui repoussait toujours
plus loin les limites du jeûne et de la souffrance. Les genoux qui se cognent,
des journées entières sans s'asseoir. En manque, le corps vole au-dessus des
trottoirs. Plus tard, les chutes dans la rue, dans le métro, et l'insomnie qui
accompagne la faim qu'on ne sait plus reconnaître.
Et puis le froid est entré en elle,
inimaginable. Ce froid qui lui disait qu'elle était arrivée au bout et qu'il
fallait choisir entre vivre et mourir. »
Lecture dans le cadre du Challenge de Calypso ,autour du mot jour.
Je viens de poster mon avis sur Rien ne s'oppose à la nuit il y a dix minutes.. Il m'a fallu quelques jours pour prendre un peu de recul. Ce que tu dis de ce livre me donne vraiment envie de le lire!
RépondreSupprimerSurtout qu'elle y fait allusion dans ce dernier roman... La réaction de sa mère en le découvrant...
SupprimerJ'ai lu aussi ce livre pour le challenge , par hasard, et je l'ai beaucoup aimé. Je suis d'accord avec toi elle évoque l'anoréxie avec une sensibilité toute particulière.
RépondreSupprimerton avis me donne très envie de lire ce livre. je le rajoute à ma WL :)
RépondreSupprimerJe dois t'avouer que j'ai tellement lu de livres sur l'anorexie que je n'ose plus trop en lire mais celui à l'air intéressant.
RépondreSupprimerTrès bel avis qui donne vraiment envie de lire ce roman. Je le rajoute donc à ma LAL.
RépondreSupprimerBonne journée !
Je le lirai forcément puisqu'il est déjà dans ma PAL, j'avais d'ailleurs hésité entre celui-ci et Un jour.
RépondreSupprimerMerci
J'ai beaucoup, beaucoup aimé ce livre !! C'est la place du père qui me semble assez exagérée par rapport à ce qu'elle en raconte dans Rien ne s'oppose à la nuit... Malgré la souffrance, il y a de la délicatesse et du respect dans ce livre.
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup aimé ce livre aussi.
RépondreSupprimerJe viens de finir cette semaine Les heures souterraines. J'ai adoré l'écriture! Mais vraiment adoré! Bien que l'histoire du livre ne m'a pas plu, car j'en suis sortie plus démolie moralement qu'autre chose, j'ai hâte de découvrir ses autres romans. Maintenant que je sais, j'arriverai à prendre une certaine distance à la lecture, chose que je n'ai pas fait pour Les Heures Souterraines ;)
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