Dès le
premier chapitre, dès les premières pages,
c’est le mot viril qui me vient à la bouche pour qualifier ce livre. D’emblée,
nous voilà catapultée sur le ring avec George dans le rôle du cogneur. L’ambiance,
l’écriture, tout est brut, rugueux, âpre. L’univers est masculin ; pas de
place pour les femmes dans ce livre…celle
du bordel mise à part. Les deux premiers tiers du roman verront s’alterner les
époques et les personnages.
De nos jours,
C’est George, dit le mur, petit flic sur la fin, boxeur amateur par ailleurs
que nous apprenons à connaitre. Non content de cogner, ou de se faire cogner,
il se fait quelques billets en exécutant quelques contrats. Jusqu’au jour où….
En 1958,
nous sommes en Algérie, Vareni échoue dans un centre de renseignements où l’on
ne mégote pas sur la torture qu’il refuse. Deux ans…. Deux ans qu’il lui faudra
faire !!! Rachid, le kabyle, lui est prisonnier. On y retrouve les « cocos »,
les salauds
A ce stade,
c’est un peu la confusion, on ne sait pas trop comment l’auteur va s’en sortir.
Nous
retrouvons, le mur, aux souvenirs perdus, Rachid le kabyle, et le marin….
Chacun en route vers Marseille qui pour
se retrouver, ou se venger.
Si j’ai aimé
le côté viril des débuts, le style percutant, si son côté glauque, et malsain
ne m’a pas plus rebutée que cela, il a manqué sur la longueur une tension que j’attendais
plus soutenue. C’est finalement en spectatrice lointaine que j’ai suivi tout
cela, sans empathie , ni antipathie particulière. L’auteur a des qualités
littéraires indéniables. Cette partie d’histoire
de France, je l’avoue, ne me passionne guère, et ce depuis toujours. Est-ce la
raison pour laquelle je suis restée
relativement insensible ? Une forme de roman noir qui ne me
convient pas ?
Un grand merci à Lizouzou pour ce livre voyageur,en partenariat avec libfly qui l'a plus apprécié que moi .
Le mur, le kabyle, et le marin, Antonin Varenne
Viviane Hamy (10/03/2011)
285 pages
4ème de couverture :
Un voyage
âpre dans le temps : 1957-2009. Dans les mois le père s'était décidé à dire son
"refus" de partir pour l'Algérie, et la sanction qui s'ensuivit :
l'affectation dans un DOP, un de ces lieux destinés à la " recherche du
renseignement par la torture ". Le talent d'Antonin Varenne a fait le
reste. Un exercice sur le fil de l'émotion et du besoin d'exorciser. Le Mur, le
Kabyle et le marin... Un combat contre l'oubli. 2009. Sur un ring, un boxeur
observe sans complaisance l'adversaire qu'il va affronter, un gamin de vingt
ans... Faisant fi du manichéisme, le roman bouleverse par la justesse du plus
humble de ses personnages, comme par son intuition des rêves d'une génération
saccagée. Fakirs, d'Antonin Varenne, paru en 2009, a obtenu le Prix Michel Lebrun,
le Prix Sang d'encre et le Prix des lecteurs de la collection Points 2010.
A propos de l'auteur:
Né à Paris,
en 1973, Antonin Varenne n’y restera que quelques mois avant d’être enlevé par
ses parents pour vivre aux quatre coins de France, puis sur un voilier. Il n’y
reviendra qu’à vingt ans, pour poursuivre des études à Nanterre.
Après une
maîtrise de philosophie (Machiavel et l’illusion politique), il quitte
l’Université, devient alpiniste du bâtiment, vit à Toulouse, travaille en
Islande, au Mexique et, en 2005, s’arrime au pied des montagnes Appalaches où
il décide de mettre sur papier une première histoire.
Revenu en
France accompagné d’une femme américaine, d’un enfant bilingue et d’un chien
mexicain, il s’installe dans la Creuse et consacre désormais son temps à
l’écriture.
Je ne me suis pas mise sur la liste, le résumé ne me plaisait pas du tout et tu confirmes mes pensées
RépondreSupprimerOh moi j'avais beaucoup aimé ce livre (1er billet de mon blog, pour l'anecdote). Le fait que cette période ne t'attire pas doit jouer dans ton ressenti. A l'inverse, j'avais été happée par ce récit.
RépondreSupprimerJe n'avais pas postulé pour ce livre parce que je n'avais pas trop aimé Fakirs du même auteur.
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