Dans la vie de tous les jours, Thomas Vinau laisse
aller les pensées et les sentiments de son narrateur au gré des petits riens
qui constituent son existence avec son épouse. On ne sait de lui ni son
identité, ni ce qu’il est dans la vie. C’est à peine si l’on devine ici ou là
ce qui le hante, et le fait souffrir au plus profond de lui-même.
S’isoler à la campagne, et retaper avec sa femme Ema
une vieille demeure lui redonne goût à la vie. L’amour d’Ema lui est salutaire.
Jour après jour il apprend à surmonter la perte, et à supporter le manque.
« Je
porte un collier de perle noires autour de mon cou. Le collier de ceux qui
gardent leurs absents à l’intérieur. Nous sommes nombreux à le porter. Je ne le
sens presque pas. Il n’embarrasse plus ni mes gestes ni mes rêves. »
Si j’ai trouvé ce second roman mieux construit, et
moins brouillon que le premier, si je suis davantage parvenue à intégrer
l’univers de l’auteur, et à « rentrer » dans son écriture, ce style,
sans histoire vraiment définie, me perd davantage qu’il comble. L’écriture,
toujours aussi soignée, imagée, et poétique, passe au second plan, et ne
parvient toujours pas à me toucher.
Je remercie Pitchoubinou qui a fait voyager jusqu’à
moi ce livre, qui j’en suis certaine trouvera son public.
Ici ça va, Thomas
Vinau
Alma éditeur (16 Août 2012)
134 pages
4ème
de couverture :
Un jeune couple s’installe dans une maison
apparemment abandonnée. L’idée ? Se reconstruire en la rénovant. Tandis qu’elle
chantonne et jardine, lui – à pas prudents – essaie de retrouver ses souvenirs
dans ce lieu qu’il habita enfant. Ses parents y vécurent heureux, avant que la
mort soudaine du père coupe le temps en deux. Dans ce paysage d’herbes folles
et d’eau qui ruisselle, ce sont les gestes les plus simples, les événements les
plus ordinaires qui vont réenchanter la vie : la canne à pêche, la petite
voisine, les ragondins, la tarte aux fruits, l’harmonica. Petit à petit, il
reprend des forces et se souvient tandis qu’elle lui fait le plus beau des
cadeaux en ne lui demandant rien : « Elle n’a pas besoin d’être confortée sur
ma virilité. Ma capacité à être un bonhomme. À construire. À la protéger. Elle
n’aime pas ma perfection. Ça tombe bien. J’apprends à ne plus écouter la
chanson lancinante de mes plaintes. J’apprends à rire plus fort. J’apprends à
recommencer. »
A
propos de l’auteur :
Thomas Vinau est né en 1978 à Toulouse et vit au
pied du Luberon. Ici, ça va est son second roman après Nos cheveux blanchiront avec nos yeux (2011)
Mince tu refroidis mon enthousiasme!
RépondreSupprimerJe n'étais pas trop tentée, alors ça me va... ;-)
RépondreSupprimerJe le lirai tout de même ! ;)
RépondreSupprimerj'ai aimé, même si je comprends tes réticences...
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