Nous devrons plutôt
parler de deux promesses : celle, explicite d’une mère à son fils,
et la seconde, sous entendue d’un fils à sa mère.
Le jeune Romain vit avec une mère fantasque,
originale, qui voue à son fils un amour incommensurable. Ils forment un couple
unique. Cette mère désire pour son fils ce qu’il y a de meilleur. Elle imagine
pour lui tous les destins possibles, tous les talents possibles.
L’amour de cette mère pour son fils, est à la fois
admirable par sa pureté et son
aspect inconditionnel…mais aussi terrifiant, tant il apparait comme excessif,
et qu’on le devine pénalisant pour une vie d’homme normale.
La première partie, est plus axée sur les souvenirs
d’enfance de Romain, et la promesse d’une vie d’exception qui lui est faite ;
alors que la seconde intéresse les souvenir de guère du jeune homme réalisant
lui aussi cette promesse puisqu’il est devenu, en quelque sorte, un héros.
Si les souvenirs d’enfance m’ont davantage tenue que
le reste, la fin est particulièrement belle. Elle est la démonstration suprême
de cet amour maternel qui doit perdurer au-delà de la mort.
Le style en lui-même m’a souvent agacée ; ce n’est
pas la modestie qui domine dans cet ouvrage, et cela finit par lasser à la
longue.
La promesse de l’aube, Romain Gary
Gallimard (26 Avril 1960)/ Folio n°373 (26 Avril
1973)
390 /390 pages
4ème
de couverture :
«– Tu seras un héros, tu seras général, Gabriele
D'Annunzio, Ambassadeur de France – tous ces voyous ne savent pas qui tu es !
Je crois que jamais un fils n'a haï sa mère autant
que moi, à ce moment-là. Mais, alors que j'essayais de lui expliquer dans un
murmure rageur qu'elle me compromettait irrémédiablement aux yeux de l'Armée de
l'Air, et que je faisais un nouvel effort pour la pousser derrière le taxi, son
visage prit une expression désemparée, ses lèvres se mirent à trembler, et
j'entendis une fois de plus la formule intolérable, devenue depuis longtemps
classique dans nos rapports : – Alors, tu as honte de ta vieille mère?»
A
propos de l’auteur :
Romain Gary, pseudonyme de Romain Kacew, est né à
Vilnius en 1914. Arrivé en France à l’âge de quatorze ans, il s’installe à Nice
avec sa mère. Cette dernière place en lui de grandes espérances, comme il le
racontera dans La promesse de l’aube. Après des études de droit, il s’engage
dans l’aviation et rejoint le général de Gaulle en 1940. Son premier roman,
Éducation européenne reçoit le prix des critiques en 1945. Entré au ministère
des affaires étrangères, il est nommé secrétaire et conseiller d’ambassade à
Sofia, à Berne, puis à la Direction d’Europe au Quai d’Orsay. Il devient
Porte-parole de l’O. N. U. de 1952 à 1956, puis chargé d’affaires en Bolivie et
enfin consul général à Los Angeles, avant de mettre un terme à sa carrière
diplomatique en 1961. Lauréat du prix Goncourt en 1956 pour Les Racines du
ciel, il rencontre l’actrice Jean Seberg qu’il épouse en 1962, s’essaye au
métier de cinéaste en adaptant son livre Les oiseaux vont mourir au Pérou
(Gloire à nos illustres pionniers) et rédige de vastes sagas : La comédie
américaine et Frère Océan. Avançant dans l’âge, son angoisse du déclin et de la
vieillesse transparaissent, Au-delà de cette limite votre ticket n’est plus
valable, Clair de femme, les Cerfs-volants. Romain Gary se suicide à Paris en
1980, un an après sa femme. Il laisse un document posthume révélant qu’il se
dissimulait sous le nom d’Émile Ajar, auteur de romans à succès dont Gros-Câlin
et La vie devant soi, prix Goncourt en 1975.
Dans la catégorie classiques français pour le challenge d'Ys.
Voilà longtemps que je me promets de lire ce classique, j'espère vraiment que ce sera pour cette année.
RépondreSupprimerJe le lirai pour le boulot ... Lecture prévue dans quelques semaines ! :D
RépondreSupprimerToujours rien lu de ce Monsieur, mais j'ai un de ses titres dans ma PAL, c'est donc relativement bien parti !
RépondreSupprimerJe l'ai lu par curiosité parce que j'en ai traduit pas mal d'extraits à la fac et je crois qu'au final ça a entâché ma lecture, je n'ai pas du tout aimé!
RépondreSupprimerCe livre a l'air très bien mais très long quelqu'un l'aurait lue ?:p
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