Passée la surprise de ne pas avoir
un roman sous les yeux, mais un récit journalistique, j’ai pu apprécier de découvrir
un évènement particulier ayant eu lieu lors de la guerre civile espagnole, dont
je ne connaissais hélas pas grand-chose.
Nous suivons donc Rafael Sanchez
Mazas, phalangiste (donc plutôt du côté des franquistes), dont le destin
bascula dans une forêt.
C’est grâce au travail d’un
journaliste-écrivain que nous devons la mise en lumière de ces faits. Ces
derniers ne sont en fait réellement abordés que dans la seconde partie du
récit. Le début étant consacré à la genèse de ce travail, et au long
cheminement du journaliste. Cette partie, bien que nécessaire, reste, à mes
yeux la plus fastidieuse, et la plus poussive.
Mon intérêt ne s’est véritablement épanoui
que dans la troisième partie du livre, lorsque le journaliste s’attache à
retrouver un membre du camp adverse, Miralles le Républicain, et à lui donner
la parole. Le récit prend soudain une autre forme, acquiert autre légitimité
qui jusque-là lui faisait quelque peu défaut.
Il faut également souligner la qualité de la
traduction, donnant ainsi un récit historique une dimension assez romanesque,
et permettant une lecture agréable.
Les soldats de Salamine, Javier Cercas
Actes Sud (Septembre 2002)/ Babel (5 Février
2004)/Le livre de poche (Juin 2005)
236/254/282 pages
4ème
de couverture :
A la fin de la guerre civile espagnole, l’écrivain
Rafael Sánchez Mazas, un des fondateurs de la Phalange, réchappe du peloton
d’exécution des troupes républicaines défaites qui fuient vers la frontière
française. Un soldat le découvre terré derrière des buissons et pointe son
fusil sur lui. Il le regarde longuement dans les yeux et crie à ses supérieurs
: "Par ici, il n’y a personne !"
La valeur qu’il entrevoit au-delà de l’apparente
anecdote historique pousse un journaliste, soixante ans plus tard, à s’attacher
au destin des deux adversaires qui ont joué leur vie dans ce seul regard.
Il trace le portrait du gentilhomme suranné rêvant
d’instaurer un régime de poètes et de condottieres renaissants, quand surgit la
figure providentielle d’un vieux soldat républicain. L’apprenti tourneur
catalan, vétéran de toutes les guerres, raconte : les camps d’Argelès, la
légion étrangère, huit années de combats sans relâche contre la barbarie
fasciste. Serait-il le soldat héroïque ? L’homme laisse entendre que les
véritables héros sont tous morts, tombés au champ d’honneur, tombés surtout
dans l’oubli ; que les guerres ne seraient romanesques que pour ceux qui ne les
ont pas vécues.
Ce livre, qui a bouleversé l’Espagne, entreprend une
carrière internationale sans précédent.
A
propos de l’auteur :
Javier Cercas est né en 1962 à Caceres. Ses romans,
traduits dans une vingtaine de langues, ont tous connu un large succès
international. Anatomie d'un instant a été consacré livre de l'année 2009 par
El Pais.
Pour la catégorie Auteurs espagnols contemporains du challenge D'Ys.
Promenade espagnole pour le défi d'Anne
Passage par l’Espagne durant le tour du monde initié par Helran .
L'intérêt qui s'épanouit : ah, je suis ravie !
RépondreSupprimerComme tu le dis, ce n'est pas tout à fait un roman, ça n'entre pas vraiment non plus dans le challenge... mais bon, un récit, je ne vais pas chipoter...
RépondreSupprimerPas sûre d'avoir envie de lire un récit de guerre en ce moment.
RépondreSupprimerLu en VO à l'unif... Soldados de Salamina m'a marquée, mais plutôt par ennui... C'est dommage, mais je dois dire que mes cours m'ont totalement dégoûtée de la littérature espagnole... Et encore aujourd'hui, j'ai du mal à aller vers cette littérature et je suis toujours déçue... Rien à faire : ça m'ennuie. Au contraire de la littérature hispano-américaine.
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