Quelques mots de présentation au dos d’un livre ;
l’essentiel, rien de plus, rien de trop. Ce roman, est à l’image de sa
présentation : court, précis, ciselé, sans bla-bla.
Je fais connaissance avec 14 du style Echenoz, sa
plume si fine, ses phrases aux tournures un peu à l’ancienne mêlant le
subjonctif, et les beaux mots choisis. Pas de grandes descriptions pompeuses,
ni remplissage intempestif. Jean Echenoz s’approprie de la grande guerre avec minimalisme, l’exécute avec la même vélocité
que ses 5 personnages ont endossé le costume du bon soldat.
Il faut du talent pour dire autant au lecteur en
aussi peu, et aussi bien sans le frustrer. Il fallait de l’audace pour parler
du carnage avec autant de dérision, et sous une apparente nonchalance.
14,
Jean Echenoz
Les
éditions de minuit (4 Octobre 2012)
125 pages
4ème
de couverture :
Cinq hommes sont partis à la guerre, une femme
attend le retour de deux d’entre eux. Reste à savoir s’ils vont revenir. Quand.
Et dans quel état.
A
propos de l’auteur :
Né à Orange en 1947, Jean Echenoz est
un orfèvre de la littérature française contemporaine. Fin observateur du monde
qui nous entoure, il déclare écrire des "romans géographiques". Il
est vrai que, chacune de ses œuvres, donne à voir au lecteur le décor dans
lequel évoluent les personnages (qu'il s'agisse de Paris, de la province ou
encore de la lointaine banquise) avec une acuité peu commune.
Jean Echenoz passe la majeure partie de son enfance
à Aix-en-Provence, où son père dirige un hôpital psychiatrique. Sa vocation
pour l'écriture serait née à la lecture d'Ubu roi. Cependant, il entreprend des
études de sociologie et de génie civil. Sans grande passion, il entre dans la
vie active et ne publie son premier roman, aux Editions de minuit, qu'à
trente-deux ans. Sa carrière littéraire est couronnée de succès, puisqu'il a
remporté une dizaine de prix en publiant quinze ouvrages.
Son écriture bouscule les conventions tant au niveau
formel qu'au niveau de la syntaxe. En effet, il emprunte les codes des
différents genres romanesques pour mieux dérouter son lecteur.
Celui là, ça fait un moment qu'il me fait de l'oeil, et je ne sais pas pourquoi, je ne me suis toujours pas lancée. Ce que tu en dis me pousse vers lui.
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