mardi 15 janvier 2013

Ma grand-mère cannibale


« Ce n’est pas encore marche ou crève, mais le rêve a vécu. »

Comme des milliers, ils y croyaient. Ils ont répondu à l’appel de l’ouest, ont tout vendu, se sont regroupés, et ont pris la direction de la Californie. Cela devait être le point de départ d’une nouvelle vie, une promesse de prospérité, et de bonheur….Ils ne savaient pas qu’ils avaient rendez- vous avec la mort, et qu’ils transgresseraient l’un des pires tabou pour l’homme : celui de manger ses semblables.

Récit sans façon, sans esbroufe littéraire, ni verbiage inutile, Ma grand-mère cannibale, se veut avant tout un témoignage à propos du plus funeste convoi de migrant de la conquête de l’ouest. Fort bien documenté, il se dévore, et laisse derrière lui à la fois  une impression de malaise et d’admiration pour ces gens qui ont lutté de toutes leurs forces contre les éléments. Mary Ann Graves, féministe avant l’heure, femme au caractère bien trempé, se fera laminer comme les autres, mais tirera de cette épreuve une force invincible sans pour autant pouvoir les partager. Son arrière- petite-fille, après de nombreuses recherches nous livre ici, l’histoire de ces quatre familles, et rend un hommage simple et sincère à ceux qui ont partagé le pain de l’horreur.

Ma grand-mère cannibale, France Bequette

Editions Prisma (Janvier 2012)

185 pages




4ème de couverture :

1846. La famille Graves a construit de ses mains une petite ferme dans l’Illinois sur des terres attribuées à Franklin Graves pour services rendus dans l’armée. Franklin et Elisabeth ont cinq filles et trois garçons, un gros chien, Alexandre, et un chat, Icare. Ces gens ordinaires aux goûts ordinaires vont devenir des héros dont l’histoire est encore enseignée dans les écoles américaines. Car cette année-là, tout devient extraordinaire. Des milliers de chariots, le plus souvent tirés par des bœufs, se lancent sur une piste à peine balisée par les pionniers. C’est la ruée vers l’Ouest……
A propos de l’auteur :

France Bequette étudie l’anglais puis l’enseigne. Par goût de la pédagogie, elle devient monitrice de ski dans les Alpes. Elle a collaboré à Ca m’intéresse, à Culture et Communication, au Courrier de l’Unesco et à GEO, magazines pour lesquels elle parcourt le monde en tous sens. Ayant postulé pour devenir membre des Filles de la Révolution Américaine, après des recherches généalogiques poussées, elle découvre que son ancêtre, émigré en Louisiane, avait, en 1711, épousé une Indienne. France est alors admise dans la tribu des Weas et devient Wapechicha Chichokwa, « le grand oiseau blanc ». Ayant décidé d’étudier une autre personnalité étonnante de sa famille, elle réserve plusieurs années à son arrière- grand-mère, Mary Ann Graves, célèbre cannibale du Far West et actrice de l’histoire américaine, à qui elle consacre un livre.

 Pour Le Nevada, dans le cadre du challenge de Sofynet.


 

 

1 commentaire:

  1. Un récit très tentant à découvrir, je le note. Hop, billet ajouté ! Bon dimanche

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