« Désormais
je marche avec eux. Mais c’est le prix à payer pour venger ma mère. Surtout
pour laver l’affront, parce que je sais que je n’aurais plus supporté ma gueule
si j’avais laissé ça impuni. »
Personne
n’échappe à son destin. Telle pourrait être la morale de cette histoire.
Tony
n’a pas eu les bonnes cartes en main. Qu’à cela ne tienne, grâce à la
bienveillance d’un oncle, la boxe devrait lui permettre de sortir de sa
condition. Il ne sait faire que cela. Avec application, il s’entraine, et
évitent scrupuleusement les mauvaises fréquentations qui pullulent autour de
lui. Il vit avec sa mère qu’il protège autant qu’il peut des salopards qui l’entourent,
que d’elle-même. Mais… on est toujours rattrapé par sa condition ; on
n’échappe pas à son milieu.
Jusqu’où
va tomber Tony ? Peut-il se relever ?
Ecrit
à la première personne sous l’angle de Tony, ce court roman policier claque
aussi fort qu’un uppercut. Sans fioritures, ni temps mort, sans bla-bla inutile,
Jérémie Guez nous raconte autant une
histoire, qu’il nous raconte la réalité de certaines banlieues parisiennes. Avec
brio, il réussit en peu de page à instaurer une ambiance, un climat. Il n’y a
pas de répit pour le lecteur ; il est vite embarqué.
Balancé dans les
cordes, Jérémie Guez
La Tengo
éditions (Février 2012)
192 pages
Prix SNCF du polar 2013
4ème
de couverture :
Tony
est un jeune boxeur ; garçon sans histoires, il consacre sa vie au sport,
prépare son premier combat pro et se tient à l’écart des trafics qui rythment
la vie de sa cité. Mais il doit composer avec une mère à problèmes, qui se
laisse entretenir par des voyous. Tout dérape lorsque l’un d’entre eux la bat
et l’envoie à l’hôpital. Tony décide de faire appel à Miguel, le caïd de la
ville, pour étancher sa soif de vengeance. Mais dans ce milieu, rien n’est
jamais gratuit. La faveur demandée à un prix, celui du sang. Tony, qui doit
payer sa dette, entame alors une longue descente aux enfers…
A propos de l’auteur :
Né
en 1988, Jérémie Guez grandit à Nantes avant de rejoindre Paris pour suivre ses
études et terminer son roman. A l’âge de 16 ans, il commence à écrire Paris la
nuit.
Il
écrit actuellement le deuxième volume de sa trilogie parisienne. Fasciné par le
Nord de Paris – Pigalle, Barbès, Belleville – de cinéma et de littérature noire
américaine, Jérémie Guez mêle écriture documentaire et références
fictionnelles.
Pour le challenge de Liliba
Prix SNCF du polar 2013, pour le challenge de Laure .
Ce livre fait partie de la sélection du prix Cezam auquel je participe mais il ne m'inspirait pas trop... jusque là; je vais peut-être l'emprunter quand même!
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