mercredi 28 août 2013

Pietra viva

Anéanti par la mort d’Andrea au corps de rêve, Michelangelo, qui a déjà sculpté la si belle Pieta de St Pierre de Rome, déserte Rome pour Carrare à la recherche du marbre qui servira au tombeau que le pape vient de lui commander.
Pietra Viva, la pierre vive est au centre ce superbe roman, voyage à la fois artistique et intérieur  pour le maître.
Si tout au long de ce parcours, Michelangelo façonne dans son esprit sa prochaine œuvre, il fera également des rencontres décisives pour franchir ce deuil si douloureux. Avec Michele, orphelin comme lui, il affrontera son passé pour mieux le dépasser.

Abordant une courte période du maître, Leonor de Récondo parvient avec brio et poésie à toucher le lecteur aussi fort que le font les sculptures de Michelangelo, à  laisser dans son sillon la douceur et la rondeur  d’un marbre.

Tout en délicatesse, Pietra Viva nous livre quelques réflexions sur les mystères de la création, et les tourments des artistes.

Comme dans le très beau Rêves oubliés, Léonor de Récondo emploi chaque mot avec justesse sans s’égarer dans l’infini ; la bonne note, le bon accord, au bon moment ; ni plus ni moins. Chaque ligne de ce roman rappelle que Leonor de Récondo est avant tout une musicienne. 

Un pur plaisir de lecture.

Je remercie les éditions Sabine Wespieser qui m’ont permis avec beaucoup de gentillesse  et confiance de lire en avant- première ce livre. 


Pietra Viva, Léonor de Récondo
Sabine Wespieser, août 2013
225 pages

 
4ème de couverture : (extrait)

Michelangelo, en ce printemps 1505, quitte Rome bouleversé. Il vient de découvrir sans vie le corps d’Andrea, le jeune moine dont la beauté lumineuse le fascinait. Il part choisir à Carrare les marbres du tombeau que le pape Jules II lui a commandé. Pendant six mois, cet artiste de trente ans déjà, à qui sa pietà a valu gloire et renommée, va vivre au rythme de la carrière, sélectionnant les meilleurs blocs, les négociant, organisant leur transport. Sa capacité à discerner la moindre veine dans la montagne a tôt fait de lui gagner la confiance des tailleurs de pierre.
Lors de ses soirées solitaires à l’auberge, avec pour seule compagnie le petit livre de Pétrarque que lui a offert Lorenzo de Medici et la bible d’Andrea, il ne cesse d’interroger le mystère de la mort du moine, tout à son désir impétueux de capturer dans la pierre sa beauté terrestre.


Et pour savoir de quelles oeuvres il est question:


La Pieta de St Pierre de Rome


Le fameux tombeau de Jules II à St Pierre aux liens


Et Moise, en détail

4 commentaires:

  1. J'ai souvent constaté Ue les musiciens font de très bons auteurs. Question de rythme? Je suis en train de lire ce livre et j'y retrouve effectivement la douceur, la sensation de simplicité comme dans Rêves oubliés. Je retrouve aussi l'atmosphère du livre de Mathias Enard ( Parle leur de batailles, de rois et d'éléphants)

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  2. C'est un roman qui me tente énormément, et en lisant les critiques élogieuses, je n'ai qu'une envie: aller en librairie et me jeter dessus!

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  3. Je vois que vous êtes en Lorraine. Léonor sera ce jeudi 4 décembre à la Librairie L'Autre Rive à Nancy.

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