« Elle pleure pour
sa solitude et pour le mal d’être petite dans un monde incompréhensible. »
« La culture, c’est
attraper tout ce qui permet d’être soi- même. »
« Qu’est-ce qu’il
penserait ,Hugo, de ces élèves ratés d’aujourd’hui qu’on envoie pas travailler
dans les mines, non, mais qu’on laisse sur le bord de la route, qu’on abandonne
en cours de scolarité, sans aucun diplôme, livrés à quel avenir ? »
Partons,
et faisons l’école buissonnière avec Sabine. Elle n’a pas sa place à l’école,
elle décroche ; non pas parce qu’elle n’est pas capable ; non, juste
parce qu’il lui faudrait lui présenter la poésie de Victor Hugo autrement, la
mettre en confiance, comprendre le milieu dans lequel elle vie ; parce
qu’il faudrait la respecter, tout simplement.
Cette
journée de relâche, sera la chance de sa vie ; elle y fera une rencontre
déterminante, qui lui permettra de grandir, la valoriser. Pour la première fois
Sabine se sent écoutée, épaulée. Toutes ces choses qui a l’école lui
paraissaient insurmontables, et incompréhensibles deviennent pour elle abordables, et passionnantes. Il suffisait
juste d’un peu d’amour, et d’humilité.
Ce
texte ciselé, tissé d’amour, et douceur nous montre que chaque élève arrive
avec son histoire et son bagage, et qu’il suffit de peu chose pour perdre un
enfant en cours de route.
Cette
lecture me rappelle que j’ai eu aussi des Edith Lemagre durant ma
scolarité ; Fort heureusement, je les rencontrées assez tardivement pour
ne pas en être trop affectée.
Sans
doute pourra-t-on rapprocher à cette histoire une fin idyllique ; c’est
rarement comme cela dans la vraie vie. Cela étant, je ne bouderai ni la douceur
de ce texte, ni les émotions ressenties ; et peut-être même qu’il pourrait
me guider vers Victor Hugo…
Marie
Sizun confirme avec cet ouvrage les qualités d’écriture qui m’avaient déjà
touchée avec Un léger déplacement.
Je
remercie les éditions Arléa pour l’envoi de ce livre.
Un jour par la forêt, Marie Sizun
Arléa, Août 2013
220 pages
4ème de
couverture :
Ce
matin- là Sabine, onze ans, fait l’école buissonnière. Que fuit-elle
vraiment ? Est-ce la perspective d’un rendez-vous fixé entre sa mère, dont
elle a honte, et son professeur de français, excédée par son attitude en
classe, ou l’idée plus confuse qu’elle n’a pas sa place au lycée ?
Mais
au cours de sa journée, dans ce Paris qu’elle découvre, bien des choses vont
changer. Le hasard d’une rencontre lui révèlera le trésor qu’elle porte en
elle.
A propos de l’auteur :
Marie
Sizun a été enseignante de lettres classiques à Paris, en Allemagne ainsi qu’en
Belgique. Elle a reçu le grand prix des lectrices de "Elle" et le
prix des lecteurs du Télégramme pour son roman La Femme de l’Allemand.
Un coup de coeur. Tant mieux, une bonne lecture en perspective
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