jeudi 10 octobre 2013

Yellow birds


« Ainsi, une part de ceux qui participent à la guerre finit par se déposer comme des alluvions dans un estuaire, ou au fond d’une rivière, dans une ville qui est tout ce dont vous vous vous souvenez. »

La lecture de ce livre fait inévitablement penser au roman de Erich Maria Remarque  " à l’ouest rien de nouveau". L’époque a changé, les lieux également, mais au fond, rien n’a changé ; la guerre est toujours aussi absurde, ce sont toujours les petits  et les sans grade qui trinquent.

C’est l’histoire d’une amitié, et d’une promesse avortée ; c’est l’histoire d’un homme qui s’engage pour être un homme, et en revient cassé, hanté par ce qu’il a vu, subi, par l’impuissance inévitable du soldat embarqué dans un conflit qui le dépasse, et finit par le bouffer douloureusement.

Le contraste est saisissant entre la plume aux accents lyriques, et poétiques par moment, et la violence de la réalité sur le terrain, et de la descente aux enfers  du vétéran et son impossible réinsertion.

Un roman assurément fort !!

Yellow birds, Kevin Powers
Stock, Février 2013
250 pages
Prix littéraire Le monde 2013
 


4ème de couverture :

Bartle, 21 ans, est soldat en Irak, à Al Tafar. Depuis l’entraînement, lui et Murph, 18 ans, sont inséparables. Bartle a fait la promesse de le ramener vivant au pays. Une promesse qu’il ne pourra pas tenir… Murphy mourra sous ses yeux et hantera ses rêves de soldat et, plus tard, de vétéran.
Yellow birds nous plonge au coeur des batailles où se déroule la vie du régiment conduit par le sergent Sterling. On découvre alors les dangers auxquels les soldats sont exposés quotidiennement. Et le retour impossible à la vie civile.
Kevin Powers livre un roman fascinant sur l’absurdité de la guerre, avec une force aussi réaliste que poétique.

 A propos de l’auteur :

Kevin Powers est né à Richmond, Virginie, États-Unis. Diplômé en littérature, il a obtenu une bourse en poésie auprès de l’université d’Austin, au Texas. Il s’est enrôlé dans l’armée et a combattu en Irak en 2004 et 2005. Yellow birds est son premier roman. Il a été sélectionné parmi les « 10 best books of the year » du New York Times.


Pour le challenge d'Asphodèle :Prix littéraire Le monde 2013


Dans le challenge de Noctenbule






5 commentaires:

  1. Un beau billet Mimi mais je ne suis pas sûre d'avoir envie de lire sur la guerre en ce moment ! je le note pour plus tard ou si je le vois...

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  2. Oui un bien bel article. J'avais aimé mais pas autant que toi, quelques petits trucs dans le langage, si je me souviens bien.

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  3. L'un des grands livres de cette année ! Fort et poignant, j'en garde encore quelques frissons d'émois. Ce fut un choc - pas par la guerre - mais par cette charge d'émotion qui y est insérée à chaque page. Un grand moment à ne pas oublier de si tôt.

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  4. Je l'avais noté chez Titine il n'y a pas longtemps, il va vraiment falloir que je le lise !

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