Le
petit Marcel grandit, et il se lie d’amitié avec Lili, plus enclin à parcourir
la forêt, à poser des pièges qu’à se soucier d’aller à l’école.
Je
retrouve avec délectation le charme un peu désuet des délices et de l’insouciance
de l’enfance. Je retrouve aussi la simplicité du propos chargé d’une profondeur
indécelable quand on a 12 ans.
Je
retrouve le verbe truculent qui m’a souvent fait sourire tant les réparties
infantiles respirent la spontanéité qui
à ce moment précis de lecture m’a fait un bien fou.
Un peu comme des flashes, je me souviens de
certains passages qui s’étaient rangés dans un petit coin de mémoire ;
voyant furtivement ma salle de classe et l’enseignante associées à ce livre.
Pauvre livre cabossé par le temps, et l’irrespect que j’avais encore en ce
temps là pour lui. Un livre, qui, pour l’anecdote valait à l’époque 8 francs et
50 centimes……
Le château de ma mère, Marcel Pagnol
Collection de poche,
première parution 1957
280 pages
4ème de couverture :
«
Parce que maintenant j’ai des petits-enfants, j’ai souvent envie de leur
raconter des histoires : c’est la façon naturelle des grands-pères, et
peut-être leur plus grand mérite.
Le
mien me racontait peau d’Ane, la Belle et la Bête, Riquet à la Houppe ; mais
aujourd’hui, les fées ne s’amusent plus à changer une citrouille en carrosse,
et c’est grand dommage, car elles nous feraient, avec un potiron, une Citroën,
avec un concombre, une Dauphine, et avec une hirondelle, une Aronde…Pour moi,
j’ai préféré vous raconter l’enfance d’un petit garçon, qui fut aussi celle de
vos grands-pères, et qui n’est peut-être pas très différente de la vôtre, car
les petits garçons de tous les pays du monde, et de tous les temps ont toujours
eu les mêmes problèmes, la même malice, les mêmes amours. » Marcel Pagnol
A propos de l’auteur :
Né
à Aubagne en Février 1885, et mort à
Paris en avril 1974, ce fils d’instituteur public fit ses études au lycée
Thiers de Marseille, puis obtint sa licence d’anglais et devint professeur à Aix-en-Provence
; il enseigna ensuite à Paris, au lycée Condorcet.
Il
se découvrit très jeune une passion pour l’écriture dramatique, et devait
publier dès 1922 un drame en vers : Catulle. Il fonda également la revue
Fortunio, ancêtre des Cahiers du Sud.
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