Livre
publié à titre posthume, le temps des amours achève la tétralogie consacrée aux souvenirs
d’enfance de Marcel Pagnol.
Bien
qu’à mon sens je le trouve moins bon, que les trois autres, il m’a semblé néanmoins utile d’aller au bout de la
démarche de l’auteur, déjà par simple curiosité, puis pour ne pas avoir le
sentiment de s’arrêter en route et de louper
quelque chose, et puis surtout parce lire Marcel Pagnol fait du bien.
Est-ce
l’ouvrage non publié du vivant de l’auteur, car nécessitant d’être retravaillé,
ou bien est-ce l’expression d’une usure qui me fait dire que je l’ai trouvé de
moindre
qualité ?
J’aurais
souhaité, tout en y percevant une continuité, y trouver un peu de neuf par
rapport au troisième volet déjà consacré à sa vie de collégien.
D’autre
part, le titre est trompeur. Il n’est guère question d’amours (ne pas croire non plus que je voulais des
histoires d’alcôves…), à part celles d’un camarade de Marcel, et ce que quelques
pages.
Bien
sûr, la verve de Pagnol est là, mais cela me semble moins spontané. J’ai comme
l’impression que le cœur n’y est pas, ou n’y est plus.
Si
bien sur une –toute petite – pointe de déception est là, je n’en regrette pas la
lecture. Il est fort probable que mes autres romans de l’auteur aient le
privilège de quitter leur abri douillet le temps d’une relecture.
Le temps des amours, Marcel Pagnol
Editions de Fallois,
Première parution 1977
280 pages
4ème de
couverture :
« Quand je revois la longue série de
personnages que j'ai joués dans ma vie, je me demande qui je suis. J'étais,
avec ma mère, un petit garçon dévoué, obéissant, et pourtant audacieux, et
pourtant faible ; avec Clémentine, j'avais été un spectateur toujours étonné,
mais doué d'une incomparable (je veux dire incomparable à la sienne) force
physique ; avec Isabelle, j'avais couru à quatre pattes, puis je m'étais enfui,
écœuré... Au lycée, enfin, j'étais un organisateur, un chef astucieux, et je
n'avais qu'une envie, c'était de ne pas laisser entrer les miens dans le
royaume que je venais de découvrir, et où je craignais qu'ils ne fussent pas à
leur place.»
A propos de l’auteur :
Né
à Aubagne en Février 1885, et mort à
Paris en avril 1974, ce fils d’instituteur public fit ses études au lycée
Thiers de Marseille, puis obtint sa licence d’anglais et devint professeur à
Aix-en-Provence ; il enseigna ensuite à Paris, au lycée Condorcet.
Il
se découvrit très jeune une passion pour l’écriture dramatique, et devait
publier dès 1922 un drame en vers : Catulle. Il fonda également la revue
Fortunio, ancêtre des Cahiers du Sud.
Pour le challenge de Calypso autour du mot Amour.
Je suis curieuse de découvrir cette tétralogie, merci pour ta chronique !
RépondreSupprimerJe l'ai lu il y a fort longtemps et je ne l'ai pas trouvé moins bon que les autres. J 'en garde un bon souvenir. Dommage pour toi !
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