dimanche 1 décembre 2013

Le temps des amours

Livre publié à titre posthume, le temps des amours achève la tétralogie consacrée aux souvenirs d’enfance de Marcel Pagnol.

Bien qu’à mon sens je le trouve moins bon, que les trois autres, il m’a semblé  néanmoins utile d’aller au bout de la démarche de l’auteur, déjà par simple curiosité, puis pour ne pas avoir le sentiment de s’arrêter en route et de louper quelque chose, et puis surtout parce lire Marcel Pagnol fait du bien.
Est-ce l’ouvrage non publié du vivant de l’auteur, car nécessitant d’être retravaillé, ou bien est-ce l’expression d’une usure qui me fait dire que je l’ai trouvé de moindre
qualité ?

J’aurais souhaité, tout en y percevant une continuité, y trouver un peu de neuf par rapport au troisième volet déjà consacré à sa vie de collégien.
D’autre part, le titre est trompeur. Il n’est guère question d’amours  (ne pas croire non plus que je voulais des histoires d’alcôves…), à part celles d’un camarade de Marcel, et ce que quelques pages.

Bien sûr, la verve de Pagnol est là, mais cela me semble moins spontané. J’ai comme l’impression que le cœur n’y est pas, ou n’y est plus.

Si bien sur une –toute petite – pointe de déception est là, je n’en regrette pas la lecture. Il est fort probable que mes autres romans de l’auteur aient le privilège de quitter leur abri douillet le temps d’une relecture.


Le temps des amours, Marcel Pagnol
Editions de Fallois, Première parution 1977
280 pages
 


4ème de couverture :

« Quand je revois la longue série de personnages que j'ai joués dans ma vie, je me demande qui je suis. J'étais, avec ma mère, un petit garçon dévoué, obéissant, et pourtant audacieux, et pourtant faible ; avec Clémentine, j'avais été un spectateur toujours étonné, mais doué d'une incomparable (je veux dire incomparable à la sienne) force physique ; avec Isabelle, j'avais couru à quatre pattes, puis je m'étais enfui, écœuré... Au lycée, enfin, j'étais un organisateur, un chef astucieux, et je n'avais qu'une envie, c'était de ne pas laisser entrer les miens dans le royaume que je venais de découvrir, et où je craignais qu'ils ne fussent pas à leur place.»

A propos de l’auteur :

Né à Aubagne en  Février 1885, et mort à Paris en avril 1974, ce fils d’instituteur public fit ses études au lycée Thiers de Marseille, puis obtint sa licence d’anglais et devint professeur à Aix-en-Provence ; il enseigna ensuite à Paris, au lycée Condorcet.
Il se découvrit très jeune une passion pour l’écriture dramatique, et devait publier dès 1922 un drame en vers : Catulle. Il fonda également la revue Fortunio, ancêtre des Cahiers du Sud.



Pour le challenge de Calypso autour du mot Amour.


2 commentaires:

  1. Je suis curieuse de découvrir cette tétralogie, merci pour ta chronique !

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  2. Je l'ai lu il y a fort longtemps et je ne l'ai pas trouvé moins bon que les autres. J 'en garde un bon souvenir. Dommage pour toi !

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