Vieux
roman, repris et retraduit par les éditions Gallmeister, Délivrance méritait
amplement ses galons du genre nature
writting, si cher à cette maison d’édition qui choisit avec soin ses textes
et ses auteurs.
Suivons
quatre copains qui décident trois jours durant, d’abandonner femmes, enfants et
civilisation, pour être au plus près d’une nature, et de grands espaces qu’ils
savent condamnés à brève échéances au
nom du modernisme.
Ils
ont tout prévu, sauf l’imprévisible…
Par
la voix d’Ed, l’un d’entre eux, c’est une épopée tragique qui nous est contée ;
la cruauté humaine faisant violemment irruption, c’est à qui saura, et pourra faire ressortir son
instinct de survie afin de revenir le moins mal possible de cette terrible
aventure, et qui plus est, s’en sortir au regard de la loi.
Roman
immédiatement prenant, Délivrance, magnifiquement écrit (et traduit), plonge le
lecteur à l’instar de ces quatre compères
au coeur de cette rivière, cinquième personnage du roman, tant elle est
omniprésente et envoutante. La tension
va crescendo ; l’angoisse finit par étreindre le lecteur qui n’a qu’une
envie : connaître l’issue de l’aventure, et s’en remettre !!!
C’est
beau à couper le souffle.
Cela
donne furieusement envie d’aller s’isoler dans un tel endroit, d’y respirer, et
de tout abandonner derrière soi.
Mais
surtout, cela donne envie de revenir puiser dans le catalogue Gallmeister !!!
Délivrance, James Dickey
Flammarion, 1971/ J’ai
lu/ Gallmeister, Juin 2013 (nouvelle traduction)
253/275 pages
Prix Médicis étranger 1971
4ème de couverture :
Avant que la rivière reliant la petite ville
d'Oree à celle d'Aintry ne disparaisse sous un immense lac artificiel, quatre
trentenaires décident de s'offrir une virée en canoë pour tromper l'ennui de
leur vie citadine. Gagnés par l’enthousiasme du charismatique Lewis et bien que
peu expérimentés, Bobby, Ed et Drew se laissent emporter au gré du courant et
des rapides, au cœur des paysages somptueux de Géorgie. Mais la nature sauvage
est un cadre où la bestialité des hommes se réveille. Une mauvaise rencontre et
l'expédition se transforme en cauchemar : les quatre amis comprennent vite
qu'ils ont pénétré dans un monde où les lois n’ont pas cours. Dès lors, une
seule règle demeure : survivre.
Best-seller
de renommée internationale, prix Médicis étranger adapté au cinéma par John
Boorman, Délivrance est de ces découvertes littéraires brutales et
inoubliables. À bord du canoë, happé par la voix d'Ed, le lecteur poursuit
cette aventure dont nul ne sortira indemne.
A propos de l’auteur :
James
Dickey est né en 1923 à Atlanta. Après avoir été pilote de chasse pendant la
Seconde Guerre mondiale et la guerre de Corée, il devient professeur. Son
premier livre paraît en 1960, et en 1965 il obtient le National Book Award pour
son recueil de poèmes Buckdancer’s Choice. En 1970, il publie Délivrance, qui
obtiendra le Prix Médicis étranger et sera adapté au cinéma par John Boorman
(Oscar du meilleur film en 1973), ce qui assurera à cette terrible fiction une
renommée internationale. James Dickey est mort à Columbia en 1997.
Pour le challenge d'Asphodèle : Prix Médicis étranger 1971
Ha ha Mimi tu m'appelles Astophèle ?? Kézaco l'astophèle, on dirait le moustique qui donne le palu (anophèle)^^ !!!
RépondreSupprimerJ'ai vu le film il y a très longtemps, un très beau film à l'époque alors si c'est retraduit chez Gallmeister, je vais me pencher dessus...
Très envie de découvrir le roman ! Hop, billet ajouté ... Bonne semaine
RépondreSupprimerTrsè bon livre, très dur, mais je l'ai lu après le film, le film choc qui impressionna mes 20 ans.
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