Cet
opus est un peu particulier dans la série policière de Henning Mankell.
Wallander semble s’essouffler, la retraite n’est plus très loin ; sa fille
s’engage dans la même voie que son père. Et puis entre tout cela, arrive un jeune,
Lindman qui s’avère être un fin limier.
Comme
son illustre collègue, Lindman prend le temps de s’installer, de réfléchir. Il
est consciencieux, méthodique Mais, la comparaison s’arrête là, car Lindman n’a
pas le côté looser de Wallander, ce côté un peu nounours mal fagoté, un peu
poussif (qui ne veut pas dire inefficace), ce côté Columbo qui le rendait
si attachant. Lindman a l’énergie de la jeunesse. Mais comme tout bon policier
qui se respecte, il a ses zones d’ombre, et ses tracas personnels. A sa manière
Lidman a su me conquérir.
Nous
passerons toute cette enquête aux côtés d’un homme hanté par la mort qu’il sent
proche de lui, et par le mal qui le ronge. Cette enquête qu’il même alors qu’il
est en congé maladie, est vécu comme si c’était la dernière fois. Il va devoir
s’absenter pour suivre ses soins, et se
jette à corps perdu, comme si c’était la dernière fois pour lui, comme un
dernier hommage au collègue dont on vient de découvrir l’assassinat.
Mais
Henning Mankell n’oublie pas de situer son histoire dans la Grande Histoire. Il
rappelle ainsi, que cinquante ans après la fin de la seconde guerre mondiale,
les Nazis et leur idéologie a toujours
ses adeptes, et prospère au sein d’un pays en pleine mutation.
Sachant
la proche retraite de mon cher commissaire Wallander, et sans doute parce que
je n’ai pas encore envie d’en finir avec lui, je me suis autorisée une petite récréation avec
un autre policier.
Je
le sais, un jour viendra où j’écrirai mon dernier mot doux à Wallander. Cela étant,
je me console avec l’idée qu’il me reste encore tant de romans de Henning
Mankell à découvrir.
Le retour du professeur
de danse, Henning Mankell
Seuil, Avril 2006/
Points, Avril 2007
410/544 pages
4ème de
couverture :
Décembre
1945. Dans l'Allemagne vaincue, un passager solitaire descend d'un avion
militaire britannique et se rend à la prison de Hameln. Là, il procède à la
pendaison de criminels de guerre nazis. Mais l'un d'eux a échappé à son sort.
Octobre
1999, dans le nord de la Suède, Herbert Molin, un policier à la retraite, est
torturé à mort. Dans sa maison isolée, les empreintes sur le parquet semblent
indiquer que le tueur a esquissé un tango sanglant avec sa victime. Ici, ce
n'est plus le commissaire Wallander qui mène l'enquête. Au même moment, à
l'autre bout de la Suède, le jeune policier Stefan Lindman apprend deux
mauvaises nouvelles : il a un cancer et son ancien collègue a été assassiné.
Pour tromper son angoisse, il décide de partir dans le Härjedalen et d'enquêter
lui-même sur ce meurtre. Or, les ombres d'un passé très noir se sont
réveillées. Elles ont frappé. Elles vont frapper encore et encore. Stefan a
peur. Mais il est jeune, malade. Il ignore combien de temps il lui reste à
vivre. Il n'a rien à perdre.
Je l'avais vraiment beaucoup aimé celui-là. Frissons garantis
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