Après
une première tentative de lecture avortée faute de temps, et de motivation, il
m’a fallu me remettre à l’ouvrage
sélectionné entre temps pour le Prix Océans 2014 sachant qu’il ne me restait absolument
rien de ce que j’avais lu.
Le
temps des 30 premières pages durant lequel, comme la première fois je m’interroge,
des 40 suivantes qui me tiennent davantage… Le temps pour l’auteur d’installer son
affaire, et de m’approprier son
histoire, et ses personnages…
Karine
Tuil aura su équilibrer son ouvrage, et ne pas abuser de ces longues phrases
qui parfois émaillent son roman, et qui nous essoufflent, tel le rythme
trépidant de Sam. Les phrases claquent, les mots, les adjectifs fusent, tout
comme les « / »qui au fur et à mesure fendent les amures pour étaler
au grand jour l’étendue d’un désastre.
Tout
n’est que mensonges, imposture, et, illusions. Chacun joue un rôle, s’invente un passé à la
recherche d’un avenir. La quête identitaire, le déterminisme social s’invitent
de plein fouet dans ce livre. Une Certes, Karine Tuil n’échappent pas aux
éternels clichés. Mais c’est le style et le rythme qui emportent, et un schéma
narratif dense qui finiront par me conquérir. Comme dans la vie, ça n’allait
pas de soi au départ.
L’invention de nos vies,
Karine Tuil
Grasset, Août 2013
500 pages
Comme quoi, il faut toujours persévérer quand on n'accroche pas aux premières pages. Cela aurait été dommage de passer à côté de ce roman.
RépondreSupprimerJe pense que je lirai ce livre, je l'ai noté
RépondreSupprimer