Giorgio
Battistelli
(né en 1953)
Symphonie
Tail Up
Alexandre
Scriabine
(1872 – 1915)
Poème
de l’extase, opus 54
Gustav
Mahler
(1860 – 1911)
Adagio
de la symphonie n°10 en fa dièse majeur
Marco
Angius, direction
De
prime abord il peut paraître difficile de trouver un fil conducteur à cette programmation
de l’OSLN. Mais, à y regarder de près, c’est le gigantisme de l’orchestre qui
fera le lien entre ces 3 compositeurs, et ces trois œuvres, et surtout la
présence remarquable des percussions, et notamment celles que l’on voit
rarement
L’orchestre
Mahlérien, par excellence tout en puissance, et en couleur, mais qui sait se faire apaisant
quand il le faut.
Giorgio
Battistelli est un compositeur contemporain connu des Nancéens qui outre à l’orchestre
( Arnaca, en 2001 ; Meandri en 2005 ; Afterthrought en 2010 ), ont eu en 2008
la création mondiale de Divorce à l’italienne, et auront en juin prochain la
création mondiale de Il medico dei pazzi
( le médecin des fous).
Tail up , d’une durée de 24
minutes constitue un ensemble assez étrange qui n’incite guère à la quiétude.
Assez peu mélodieux, l’ouvrage n’en demeure pas moins intéressant tant sur la
diversité instrumentale, que la richesse
des timbres. L’ensemble parait d’une grande difficulté d’exécution dont l’interprétation
m’a semblé impeccable et remarquable. Contemporaine, mais « entendable «
pour mes oreilles pas encore tout à fait rompues à la modernité, cette musique,
par sa durée relativement courte ( 25 ‘) a su m’interpeller ma curiosité, et m’intéresser
d’un bout à l’autre.
Le poème de l’extase, crée il y a un siècle,
m’a plus qu’agréablement surprise. Je connais finalement assez peu la musique
de Scriabine. L’œuvre se veut puissante, tourmentée, pleine d’énergie et d’harmoniques.
La richesse instrumentale attise les
sens, et laisse l’auditeur comme scotché un long moment.
L’adagio de la 10ème
symphonie de Mahler, est le seul mouvement
presque entièrement orchestré par le compositeur, mort avant son achèvement, et
publié tardivement par sa veuve. Aucun compositeur ne s’est aventuré à
orchestrer la symphonie en totalité ; d’où l’interprétation parcellaire de
ce soir. Un adagio d’une grande ampleur, très mélodieux, et nécessitant tout
comme les autres œuvres de cette soirée une grosse orchestration. 20’ de pur
bonheur musical qui sont venues clore un concert assez peu conventionnel, qui
aurait pu me rebuter, mais qui au final m’a laissé une fort belle impression
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