samedi 28 juin 2014

Il Medico dei pazzi(Giorgio Battistelli)



Nouvelle production

Ouvrage chanté en italien, surtitré
Durée de l'ouvrage : 1h30 sans entracte

Action musicale napolitaine
Livret de Giorgio Battistelli, librement adaptéde la pièce « Il Medico dei pazzi » d'Eduardo Scarpetta

Création mondiale le 20 juin 2014 à Nancy

Direction musicale : Francesco Lanzillotta
Mise en scène : Carlos Wagner
Décors : Tobias Hoheisel
Costumes : Patrick Dutertre
Lumières : Fabrice Kebour

Choeur de l'Opéra national de Lorraine
Orchestre symphonique et lyrique de Nancy

Synopsis :

Lorsque la comédie napolitaine convoque ses masques et les entraîne dans une danse effrénée qui balaie tous les travers de notre vivre ensemble… Alors on admire la virtuosité du trait, on rit, enfin on s’étonne de voir toutes ces vérités caractériser une autre ronde folle : le quotidien.



Cela devait être une création mondiale  le 20 juin dernier. C’était mon jour de spectacle… les intermittents en ont décidé autrement ; enfin, soyons plus juste, un collectif de précaires, chômeurs et d’intermittents de Lorraine  (environ 100 personnes) ont investi la scène et ont refusé de l’évacuer comme ils s’y étaient engagé après avoir pu s’exprimer. Un spectacle annulé après 30 minutes de propagande radicale, mettant le personnel de l’Opéra de Lorraine, et les intermittents engagés (décidés à assurer la représentation) dans l’impossibilité de présenter leur travail, et faisant perdre à la maison une somme considérable qu’elle ne pourra pas investir ailleurs….

Bref, cette honorable maison ayant offert la possibilité de se reporter sur une autre date, ou de rembourser la place, j’ai choisi la première option. Le premier ouvrage de l’auteur Divorce à l’italienne m’avait laissé un agréable souvenir.

Ce soir, nous n’échapperons pas plus au1/4 d’heure d’intervention expliquant le pourquoi du comment du mécontentement  des professionnels. Mais le plus rageant, c’est de devoir endurer la propagande de Monsieur Edwy Plenel au moyen d’un enregistrement audio récent.

Revenons à nos moutons….

Cicillio vit au crochet de son oncle qui le croit devenu médecin, et qui plus est propriétaire d’une clinique pour les fous…. Que nenni… Quand l’oncle débarque, ce sont tous les membres de la pension Stella qui vont parfaitement jouer leur partition.

Carlos Wagner, qui avait mis en scène à Nancy l’excellent Rakes’s Progress, une intéressante  tragédie florentine,  Une vie parisienne assommante, tout comme les neveux du capitaine Grant, a choisi un décor unique pour cette création contemporaine qui  ne me laissera pas un souvenir impérissable, et c’est peu dire.

Si j’ai aimé une mise en scène vivante, teintée d’humour ( sans pour autant y être sensible), des costumes soignés, et un travail vocal remarquable tant du chœur, que des solistes dans une distribution homogène, j’ai, en revanche particulièrement détesté la musique, contemporaine à souhait, dénuée de mélodie, assommante, assourdissante, et faisant naître en moi les prémisses d’un proche infarctus. Il était temps que cela se termine afin de ne pas finir folle à lier.

Dommage. A choisir, je préfère de loin une vilaine mise en scène servie par une musique superbe que l’on peut écouter les yeux fermés. Ici, pas moyen de fermer l’œil, le bruit s’infiltrait jusqu’au cœur du corps.

Je prie de tout cœur mes oreilles de bien vouloir m’excuser pour ce calvaire sonore que je leur ai infligé bien malgré moi !!!











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