Nouvelle
production
Ouvrage
chanté en italien, surtitré
Durée
de l'ouvrage : 1h30 sans entracte
Action
musicale napolitaine
Livret
de Giorgio Battistelli, librement adaptéde la pièce « Il Medico dei pazzi » d'Eduardo
Scarpetta
Création
mondiale le 20 juin 2014 à Nancy
Direction
musicale : Francesco Lanzillotta
Mise
en scène : Carlos Wagner
Décors
: Tobias Hoheisel
Costumes
: Patrick Dutertre
Lumières
: Fabrice Kebour
Choeur
de l'Opéra national de Lorraine
Orchestre
symphonique et lyrique de Nancy
Synopsis :
Lorsque
la comédie napolitaine convoque ses masques et les entraîne dans une danse
effrénée qui balaie tous les travers de notre vivre ensemble… Alors on admire
la virtuosité du trait, on rit, enfin on s’étonne de voir toutes ces vérités
caractériser une autre ronde folle : le quotidien.
Cela
devait être une création mondiale le 20 juin
dernier. C’était mon jour de spectacle… les intermittents en ont décidé autrement ;
enfin, soyons plus juste, un collectif de précaires, chômeurs et d’intermittents
de Lorraine (environ 100 personnes) ont
investi la scène et ont refusé de l’évacuer comme ils s’y étaient engagé après
avoir pu s’exprimer. Un spectacle annulé après 30 minutes de propagande
radicale, mettant le personnel de l’Opéra de Lorraine, et les intermittents
engagés (décidés à assurer la représentation) dans l’impossibilité de présenter
leur travail, et faisant perdre à la maison une somme considérable qu’elle
ne pourra pas investir ailleurs….
Bref,
cette honorable maison ayant offert la possibilité de se reporter sur une autre
date, ou de rembourser la place, j’ai choisi la première option. Le premier
ouvrage de l’auteur Divorce à l’italienne
m’avait laissé un agréable souvenir.
Ce
soir, nous n’échapperons pas plus au1/4 d’heure d’intervention expliquant le
pourquoi du comment du mécontentement
des professionnels. Mais le plus rageant, c’est de devoir endurer la propagande
de Monsieur Edwy Plenel au moyen d’un enregistrement audio récent.
Revenons
à nos moutons….
Cicillio
vit au crochet de son oncle qui le croit devenu médecin, et qui plus est
propriétaire d’une clinique pour les fous…. Que nenni… Quand l’oncle débarque,
ce sont tous les membres de la pension Stella qui vont parfaitement jouer leur
partition.
Carlos
Wagner, qui avait mis en scène à Nancy l’excellent Rakes’s Progress, une intéressante
tragédie florentine, Une vie
parisienne assommante, tout comme les
neveux du capitaine Grant, a choisi un décor unique pour cette création
contemporaine qui ne me laissera pas un
souvenir impérissable, et c’est peu dire.
Si
j’ai aimé une mise en scène vivante, teintée d’humour ( sans pour autant y être
sensible), des costumes soignés, et un travail vocal remarquable tant du chœur,
que des solistes dans une distribution homogène, j’ai, en revanche particulièrement
détesté la musique, contemporaine à souhait, dénuée de mélodie, assommante,
assourdissante, et faisant naître en moi les prémisses d’un proche infarctus.
Il était temps que cela se termine afin de ne pas finir folle à lier.
Dommage.
A choisir, je préfère de loin une vilaine mise en scène servie par une musique
superbe que l’on peut écouter les yeux fermés. Ici, pas moyen de fermer l’œil,
le bruit s’infiltrait jusqu’au cœur du corps.
Je
prie de tout cœur mes oreilles de bien vouloir m’excuser pour ce calvaire
sonore que je leur ai infligé bien malgré moi !!!
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