« Vous ne pouvez
pas créer un écrivain, sans d’abord créer un lecteur, et c’est ce que ma mère a
fait de moi. »
Auteur que je connais de nom, mais, comme beaucoup que j’ n’ai pas encore eu le courage d’aborder. Plutôt que par le biais d’une œuvre de fiction, il m’a semblé préférable de l’aborder sous un jour plus personnel avec ce récit où il est question de lui, mais surtout de sa mère, et plus particulièrement de la relation fusionnelle que l’auteur a eu avec sa mère.
Le
père est absent, cette mère élève son fils
pas très loin de sa famille, mais avec à l’esprit, bien ancré le désir d’indépendance
financière. Les temps sont durs, d’autant que la mère ne va pas très bien.
Richard
Russo dresse le portrait tendre et lucide d’une femme habitée par ses obsessions,
ses angoisses, et dont il n’a jamais pu réellement se détacher tout au long de
sa vie. Avec pudeur, et délicatesse il aborde l’état psychiatrique de cette
femme qui ne s’est jamais départie de son orgueil.
Si
l’ambiance est assez morose, lourde
parfois, l’écriture m’a agréablement surprise. J’ai aimé me plonger dans le
vécu de cet auteur, qui va sans aucun doute m’être d’une grande utilité pour
aborder ses romans dont les thèmes et les personnages peuplent ce récit, comme
pour mieux comprendre l’œuvre d’un auteur au travers de son vécu intime.
Une
belle découverte, qui je l’espère en amènera d’autres….
Ailleurs, Richard Russo
Editions la table ronde,
Septembre 2013
272 pages
4ème de
couverture :
n
monde ailleurs : voilà le rêve que sa mère avait insufflé à Rick, un rêve
qu'elle caressait elle-même sans pouvoir le réaliser. À chaque étape de
l'existence de son fils, de son enfance à Gloversville à sa carrière
universitaire, de son mariage à l'éducation de ses deux filles, elle l'a suivi
comme une ombre encombrante et intouchable, ballottée au gré des déménagements
successifs, écartelée entre ses tentatives pour préserver un mode de vie
qu'elle souhaitait «indépendant» et les violentes crises nerveuses dont elle
était si souvent victime.
Peu
de temps après la disparition de Jean Russo, son fils Richard lui consacre un
récit intime et puissant. Avec humour et justesse, le lauréat du Prix Pulitzer
décrypte le lien singulier qui unit une mère seule à son fils unique, explore
cette relation aussi étouffante que fertile, terreau de son œuvre.
A propos de l’auteur :
Richard
Russo est né en 1949 aux États-Unis. Après avoir longtemps enseigné la
littérature à l’université, il se consacre désormais à l’écriture de scénarios
et de romans dans sa maison du Maine.
Pour le Maine, dans le cadre du challenge de Sofynet. 46/51
Je l'avais repéré en ce début d'année. Je n'ai encore jamais lu l'auteur mais comme toi, je commencerai sûrement par celui-ci.
RépondreSupprimerA priori, pas tentée, mais femme varie
RépondreSupprimerJe l'ai lu...billet à rédiger !
RépondreSupprimerHop, billet ajouté ! Bonne semaine !
RépondreSupprimerje l'ai beaucoup beaucoup aimé, j'ai hâte de découvrir ses fictions maintenant
RépondreSupprimer