Nous
sommes en 1959, dans le Kansas ; deux hommes commettent un quadruple crime,
une famille est décimée en l’espace de quelques minutes. Une famille de
fermiers, sans histoire, des travailleurs.
Ceci est un fait réel, Truman Capote en fait
ici le récit structuré comme un roman, avec de multiples procédés narratifs, des
lettres, compte rendus d’audience et interrogatoires, et ,qui se lira comme un
roman.
Un
ouvrage complet, d’une précision redoutable, et sans aucun parti-pris. Des
faits, rien que des faits. Truman Capote a la sagesse ne pas apporter d’interprétation, ni de porter un
quelconque jugement. Il laisse planer volontairement une certaine froideur dans
son style pour ne pas influencer le lecteur
, seul face à la folie des hommes.
Les
amateurs de polars classiques seront sans doute déçus, car les coupables sont
connus assez vite, et expressément nommés. Tout le propos de cet ouvrage est la
reconstitution quasi chirurgicale de ce terrible fait divers, et dans le
descriptif d’une certaine Amérique de l’époque.
Si
s’embarquer dans la lecture de cet ouvrage ne se fait pas à la légère tant il
peut rebuter au départ, en revanche, une fois dedans c’est avec beaucoup de
difficultés que l’on s’en sépare, mais surtout il imprime durablement sa marque
au fond de soi.
De sang-froid, Truman Capote
Gallimard, 1966 ;
Folio, 1972
424/ 512 pages
4ème de
couverture :
«Il
était midi au cœur du désert de Mojave. Assis sur une valise de paille, Perry
jouait de l'harmonica. Dick était debout au bord d'une grande route noire, la
Route 66, les yeux fixés sur le vide immaculé comme si l'intensité de son
regard pouvait forcer des automobilistes à se montrer. Il en passait très peu,
et nul d'entre eux ne s'arrêtait pour les auto-stoppeurs... Ils attendaient un
voyageur solitaire dans une voiture convenable et avec de l'argent dans son
porte-billets : un étranger à voler, étrangler et abandonner dans le désert.»
A propos de l’auteur :
Né
à La Nouvelle-Orléans en 1924, il passe son enfance dans une plantation,
refusant d'aller au collège. Il écrivit ses premières nouvelles à dix-sept ans,
puis parcourut l'Amérique en faisant d'étonnants métiers. Truman Capote est la
plus grande révélation littéraire qu'ait connue l'Amérique depuis la guerre ;
on le considère comme le chef de l'école néo-romantique du Sud. Il est mort à
Los Angeles le 25 août 1984.
Pour le challenge de Calypso autour du mot Sang.
Pour Le Kansas, dans le cadre du challenge de Sofynet. 48/51
Pour le challenge de Bianca.
il dort dans maPAL depuis une éternité..
RépondreSupprimerUn grand classique que je n'ai toujours pas lu, noté depuis longtemps !
RépondreSupprimerJ'en avais commencé la lecture il y a quelques années... mais je suis restée à la porte. Je n'ai pas réussi à entrer dedans. Et la challenge de Calypso ne m'a pas décidée à le tenter à nouveau... Il m'attendra encore un moment je pense.
RépondreSupprimerHop, billet ajouté !
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