« Même les malheurs ont un but. Si tu ne te
laisses pas abattre par un évènement douloureux, celui-ci peut atteindre son but
en te rendant plus fort »
« La connaissance est la meilleure arme du
guerrier. »
« On ôtait la vie que parce qu’on n’avait pas d’autre
moyen de survivre. »
« Le chasseur vit pour chasser, et non pur
tuer. Seulement pour nourrir son peuple. Et le guerrier n’est pas élevé pour
faire la guerre, mais pour la mettre en échec. »
Paradoxalement,
pour arriver à ressentir l’avidité de lecture qui fait tant de bien, il faut
savoir se donner du temps, et donner du temps à ses multiples personnages. C’est
ainsi que l’on peut ainsi percevoir toute la richesse de ce livre tant dans l’écriture
de qualité que dans la beauté de cette histoire aux accents crépusculaires pour
ces peuples dont je ne connaissais rien, et qu’au fil de mes lectures j’apprends
à aimer et à saisir la finesse.
Nous
sommes en pays Sioux ; De la Verendry, l’homme blanc sans aucune
intentions belliqueuses à l’égard des populations qu’il respecte, provoque bien
malgré lui interrogations et défiance parce qu’un autre homme blanc, Bruneaux, cupide et mauvais en a décidé autrement.
Ce
roman est le récit d’une aventure humaine, d’une chasse à l’homme au
centre de laquelle un étrange objet
prend une dimension à la fois symbolique et dramatique. L’arme à feu, et son
étrange pouvoir sur l’homme…..
Ce
qui frappe, c’est le sens aigu qu’ont les Sioux de la nature. Ils sont à l’affut
du moindre signe animal, ou végétal. L’eau et les rivières occupent une place
prépondérante, tout comme le feu et la terre. L’observation minutieuse de la nature
leur set à chaque instant pour appréhender une atmosphère, et la présence
humaine. L’écriture de Joseph Marshall avec ses descriptions précises permet au lecteur une immersion totale au milieu
de ce peuple attachant, et, attaché à son code de l’honneur à ses valeurs, et à son bon sens plein de
sagesse que l’Homme blanc (dans sa globalité) a ignoré pour s’imposer au fil du
temps.
Les
Sioux avaient bien conscience de leur fragilité face à l’homme blanc qui de par
sa présence en masse peut, et s’avèrera un grand prédateur.
Ce
livre est pour moi une belle découverte qui me ramènera sans aucun doute vers
cet auteur et vers les Sioux.
L’hiver
du fer sacré, Joseph Marshall III
Editions
du rocher, avril 1997/ Folio, juin 2001
300/
480 pages
4ème de
couverture :
Pays
sioux, hiver 1740. En revenant d'une expédition de chasse, Whirlwind est
surpris par la détonation d'un fusil, d'un fer sacré. Le calme revenu, il
cherche une explication au coup de feu et découvre le corps inanimé d'un Blanc.
N'écoutant que sa conscience, Whirlwind ramène le blessé. Il s'agit d'un
Français qui connaît bien la langue et les coutumes des Sioux de l'Est pour
avoir séjourné parmi eux. Il se conduit de manière amicale et courtoise ;
pourtant sa présence trouble l'ordre du camp, suscitant interrogations,
dissensions et drames qui préfigurent les rapports entre Indiens et Blancs. Au
cœur de l'ouvrage : le fusil et son étrange emprise sur l'esprit des hommes.
Sur
fond romanesque, Joseph Marshall III illustre les valeurs traditionnelles
indiennes - l'harmonie entre l'homme et son milieu, une nature connue dans
laquelle il peut assurer sa survie en toutes circonstances. Par contraste, le
Blanc exhibe sa faiblesse : il tient son pouvoir d'un objet et non d'une
connaissance.
A propos de l’auteur :
Joseph
M. Marshall III historien, écrivain et professeur Lakota. Il est né à Rosebud, Dakota du sud en 1946. C'est
également un défenseur de la nature qui a soutenu le retour des loups à
Yellowstone. Il fait également parfois des apparitions dans les documentaires
et séries consacrées à l'Ouest ou aux Indiens.
Il
est l'auteur d'une quinzaine d'essais et de romans, tous consacrés au peuple
Sioux.
Pour le challenge d'Enna : la matière
Pour Le Dakota du sud, dans le cadre du challenge de Sofynet. 49/51
Hop, billet ajouté !
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